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Fi​è​vre Honneur Baston

by Centredumonde & David Jestin

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Fièvre Honneur Baston - EP

"La pop de « Fièvre Honneur Baston » est hantée par les univers de Centredumonde et de David Jestin. Cette musique effondrée oscille entre danse et précipice. Comme une ivresse qui aurait basculé dans une zone dangereuse. Où la perte d’équilibre le dispute à l’euphorie artificielle. Les deux musiciens trouvent là une entente parfaite, où se synchronisent leurs mondes intérieurs et leur son si singulier. Sur cette ligne de crête, ils conjurent désespoir, lucidité douloureuse, noirceur et sale énergie vitale. La voix et les textes de David Jestin – l’homme notamment de Mon Automatique – impressionnent toujours autant. Il confirme ici qu’il est bien l’un des paroliers les plus remarquables et saisissants de la scène indé française. Son phrasé, traînant et menaçant, reconnaissable entre mille, porte des paroles bouleversantes, au minimalisme ravageur. La charge émotionnelle que les textes dégage est énorme, une puissance de frappe qui met KO. Sûrement parce que derrière sa violence contenue on décèle un humanisme débordant, des histoires d’amour qui finissent mal, trop de fêtes tristes. La gravité qu’installe ainsi David Jestin est sublimée par la musique de Centredumonde, qui au-delà de ses propres disques, brille également dans des collaborations mirobolantes. Ici, il a composé un écrin aux accents new wave, une musique gorgée de sonorités électroniques et post punk. Un ensemble, aux allures d’astre noir, qui se nourrit aussi d’un rock abrasif et mélodique faisant des merveilles – entre autre sur le prodigieux « Tu dormais, tu veux que je te raconte ? » – . « Fièvre Honneur Baston » est un grand disque, dont la densité et le magnétisme n’ont pas fini de captiver." - Yan Kouton - INDIEPOPROCK

"On ne dira jamais assez la pertinence d’une discographie composée d’EP percutants entrecoupés de compilations d’inédits déroutants et tous expliqués avec verve. Les collaborations de Centredumonde s’empilent comme autant de découvertes. On vous avait dit tout le bien qu’on pensait de Claire Redor ou Garden With Lips (qui signe ici la pochette), David Jestin s’ajoute sans coup férir à la liste. La découverte de Dernier Cri vaut à elle seule le détour en tous cas (spoiler : c’est puissant). Un solitaire qui peut aussi fonctionner en équipe donc. Retour au cas qui nous occupe donc, retour sur terre. Un samedi soir où Cabrel n’était pas là parce que si la soirée se termine sur le parking, l’ambiance est plus à la baston qu’à la séduction sur banquette arrière. La voix de cette France-là n’est pas que celle du hip-hop. On peut d’ailleurs faire le rapprochement avec ce style hégémonique puisqu’il y a aussi une combinaison d’instrus et d’un vocaliste. Mais ceci reste du Centredumonde. On replonge pour ces suites d’accords mineurs à chaque fois. A.Chaque.Fois. Cette mélancolie sourde traduit bien la violence rentrée des textes, cet égarement plus ou moins volontaire, cette flamboyance dans la résignation. Il va nous hanter longtemps ce Plouescat, Quatre Heures du Matin, comme le lancinant Tu Dormais, Tu Veux Que Je Te Raconte. Mine de rien, par petites touches, un style se définit. La veine un peu naturaliste, celle qu’on a tant aimé chez Mendelson mais en moins cafardeux, la tension est plus palpable. Outre la découverte de l’existence de la vodka-Get, on a un nouveau nom à ajouter à notre collection d’amis de circonstance. On saura dans six mois où les envies (et son énergie et sa motivation) de Centredumonde l’emmènent mais on sait qu’on a encore envie de le retrouver. Peut-être pas dans une boîte de nuit du Finistère Nord mais certainement dans nos oreilles." - Marc Mineur - ESPRITS CRITIQUES

"Caché derrière une pochette apocalyptique mais cool du plus bel effet, Fièvre Honneur Baston du tandem Centredumonde / Daniel Jestin est un épatant tour de force inquiet, qui allie venimeusement la colère rentrée et la danse (intérieure). Avec des rythmes tendus mais groovy, des paroles incisives et une voix qui contamine de sa nonchalance acerbe l’environnement musical de tout l’album, ils ont créé un disque qui exprime cathartiquement la frustration et le doute tout en invitant les auditeurs à se lever jusqu’au frigo pour prendre une canette et danser un peu. En levant un pied, et puis l’autre, mais pas forcément le poing. Comme des cousins francophones et contemporains d’ Arab Strap et du Folk Implosion des lointaines nineties, ils donnent de la profondeur à la pop indé en lui faisant apercevoir par surprise la noirceur derrière l’immédiateté des hits. Car Plouescat, quatre heure du matin en est un, comme Chevalier Ricard de Gwendoline (en moins cold wave) ou Aux enfants de Saturne de Thousand (en plus slacker). Alors ? Fièvre Honneur Baston ou Rage, soupir et Don du son ? Pour moi ça va être don de soi, en dansotant la tête ailleurs sur C’est parti d’un rêve." - Damien B - A DECOUVRIR ABSOLUMENT

"Les nuages sont de retour, et la pluie aussi. Mais je m'en contrefiche, je monte le son au maximum. "Fièvre Honneur Baston" inonde mon antre de sa musique et de ses textes. Centredumonde n'est pas un inconnu par ici, que cela soit par ses collaborations avec Claire Redor par exemple ou par ses albums en solo. Le voilà ici avec un autre comparse David Jestin et ça donne un EP addictif. Bon, les deux ne se font pas d'illusion, en téléchargement gratuit. Des critiques dithyrambiques donc je ne vais pas en rajouter trop ! Oui, mais combien écouteront cet opus au milieu de la production convenue et industrialisé qui se déverse des supermarchés musicaux ? Peu probablement, mais ne boudons pas notre plaisir, une tension permanente, une alchimie entre la gravité qui perce sous les textes, l'interprétation vocale et l'écrin musical offert par Centredumonde (au sommet ?). Six titres, six bijoux, à se régaler les oreilles, le volume bien poussé à faire trembler les vitres. Impossible de résister dès "C'est parti d'un rêve" jusqu'au dernier "Pas du tout un hommage". Cet EP est un OVNI flamboyant. A découvrir sans modération et à prescrire pour ceux qui ne connaissent ni Plouescat, ni la vodka-Jet." - MUSIC, BOOKS & POEMS

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A la sortie des discothèques du Finistère Nord, vers quatre heures du matin, flotte dans l’air comme une odeur de pétrole et de baston : les regards s’évitent ou se croisent et se jaugent, les mâles avinés sur le parking sont des clébards obnubilés par la seule question qui comptera le jour de la fin du monde : « ami ou ennemi ? ». Ils ne se reniflent pas l’anus, mais presque : si jamais, pour un mot de travers ou un sourire mal placé, une fille volée, une bagnole moquée, une bagnole rayée ou une fille raillée, se blesse l’honneur, c’est la fièvre, la putain de fièvre, les poings se mettent à parler.

De poings, de cœur et de tripes mises à l’air, c’est ainsi outillé qu’avance David Jestin, à travers sa discographie à fleur de peau et les merveilleusement sombres albums de Mon Automatique et Dernier Cri, tandis que son compadre Centredumonde se caresse les neurones névrosés à coups de chansons déglinguées diffusées dans le vent sourd : ça fait plus de dix ans que ces frères de pisse mentale s’aiment fort sans parvenir à dépasser le stade des démos à usage interne, avant qu’ils ne se décident à prendre rendez-vous une bonne fois pour toutes, à l’automne 2022.

Et vous auriez vu la gueule de la séance d’enregistrement ! Ça commence par une énorme cuite dans un bar pourri du 20ème arrondissement de Paris et ensuite le lendemain pendant que Centredumonde somnole sur son canapé (il avait bossé les instrus dans son coin, le petit malin), David Jestin griffonne les textes et marmonne et chante et à un moment courageusement Centredumonde se lève pour faire à manger et si le rôti est comme toujours trop sec, nos deux amis le soir se regardent en souriant avant de se lancer dans le visionnage d’un film de merde qui les fait marrer.

Bah oui, ni glamour ni posture : quand à Laz on s’est pris des bitures au Point de Vue, fameux dancing castagnant sur les hauteurs bretonnes, strass et paillettes sont optionnelles.

La baston, elle flotte au-dessus des corps avachis et des désirs inassouvis, elle embaume l’air, les poumons, les corps et les cœurs déglingués, il suffit d’une étincelle, juste une étincelle, une flamme au coin de l’œil, l’œil mauvais, l’œil maladroit, l’œil qui veut rentrer chez lui et boire du café salé, ne pas faire grincer l’escalier et réveiller ses parents, cacher la chemise couverte de vomi et le compte bancaire assommé, taire la bite molle et la caisse rayée, chercher le silence, malgré les oreilles qui vrillent.

Tout ça, ce truc, tout ce truc que l’on vit, que l’on subit, que l’on ressent, où l’on existe à rebours, dans les petites villes et les villages et à la cambrousse, tout ce truc de ploucs, niés par l’establishment dès lors que l’on s’entête à dire non à ce monde prostitué et corporatif qui perdure grâce aux robots issus des écoles de commerce, aux publicitaires eunuques, aux ahuris étatiques et autres pourris de spéculateurs, il faut savoir se rendre gloire, merde.

Ainsi est « Fièvre, Honneur, Baston », le viatique de deux types qui savent d’où ils viennent et se savent peu, savourent rarement et s’aiment sans calcul : ouvre-toi le bide et alors on discutera, mon gars.

credits

released March 17, 2023

Enregistré à Paris en 2022.

David Jestin : textes et chant
Centredumonde : le reste
Xavier Guillaumin: mixage et mastering
Gildas Secretin: artwork

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Depuis 1997, Centredumonde compose des chansons que personne n'écoute, et il ne s'arrêtera que le jour de sa mort!

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