1. |
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Il faut un début et ça commence mal, comme un conte de fées à l'envers
Tu quittes la pièce et je me sens incomplet.
Tu reviens, je respire à nouveau, je n'ose pas croiser ton regard,
Je me dis que c'est pas le peine, j'ai pas envie de me casser les dents.
Impossible de t'oublier, tu me touches.
Tu n'y peux rien et j'écris, j'écris et j'attends.
Et un soir, ça va trop vite, tu veux rentrer chez toi, je te retiens,
C'est déjà la fin, tant d'autres se contenteraient de baisers volés pour le palmarès
Une heure comme si c'était tout ce qu'il me restait.
Et puis tu es rentrée, j'avais l'odeur de tes cheveux sur mes mains
Je n'ai pas pu dormir parce que je savais que c'était sans lendemain
Et maintenant j'attends, j'attends que tu m'appelles
Mal au ventre, j'attends sans trop y croire.
Une boule dans la gorge, ne m'en veux pas
S'il te plaît ne m'en veux pas
Cette chanson est vraiment nulle mais ça soulage.
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2. |
Je fermente
04:10
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Je suis seul et je pourris
Besoin de temps pour me remettre les idées en place
Et vague impression de végéter
Je n'ai même plus envie de choisir
Ne rien faire, ne plus agir
Prendre racine et attendre ton improbable retour
Un coup de fil, un signe de vie
Me réveiller et m'écrier, hurler que je m'en fous
Bon allez, je reste sérieux
Même si je m'étale
Respirer devient inutile sans toi
Parce que c'est par ta bouche que je veux me nourrir
Dans ma tête, dans ma tête
Un stock de souvenirs bon marché
Nous, nous partout, je délire, nous partout
Mais seulement dans mes rêves
Les murs se moquent de moi tellement tu t'en fous
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3. |
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Tu tournes le dos
Alors je sais que je peux dire n'importe quoi
Parce que tu n'écoutes pas
Tes yeux se ferment
Comme pour dire ne m'approche pas
Et tes mains sont minuscules
Dans les miennes ce sont des insectes
Et ton regard me désintègre
Je parle et tu n'écoutes pas.
Je me surpasse dans la médiocrité
Je dois avoir la trouille
Le perdant magnifique, le beau rôle
On peut appeler ça l'ennui
Une décharge et mon cerveau
Est bon à jeter, construire et tout raser
Et s'endormir
Tu marches comme on respire
Mais c'est pour mieux t'éloigner
Au soleil, sourire forcé
Et me souvenir de toi, ça m'occupera
Je m'efforce de ressembler à rien
L'homme invisible un être transparent
Et pourtant je veux vivre dans tes yeux
Sans t'ennuyer
L'ennui
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4. |
Monomaniaque
04:02
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C'est seulement aujourd'hui que je comprends
On est tellement purs, des idiots, et je réalise
Que je passe ma vie à me chercher des défauts.
Pour me sentir mieux, pour me sentir vivant (bis)
Je me fabrique des démons qui ne décolèrent pas
Je navigue sur un frêle esquif alors que je ne sais pas nager
Je fuis, je m'en vais et je m'oublie
Je joue, je m'éteins ce soir
La tristesse me valorise elle me rend intéressant
Comme on a pitié d'un chien affamé
Pour me sentir mieux, pour me sentir vivant (bis)
Je me fabrique des démons qui ne décolèrent pas
Je navigue sur un frêle esquif alors que je ne sais pas nager
Et puis la terre sous mes pieds réapparaît, c'est intenable.
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5. |
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Ne me demande pas pourquoi on a tant besoin de contempler nos vides
Avec les mains près des yeux pour ne pas voir de fantômes surgir.
Ne me demande pas pourquoi nos plaies nous dégoûtent et nous fascinent
Comme nos âmes couvertes de cicatrices à peine visibles.
Demande moi plutôt
L'heure, la lune, de l'argent, le programme, un dessin, une bricole
Une fleur, n'importe quoi…
Ne me demande pas pourquoi on a tant besoin de savoir jusqu'où on est capable d'aller
Pour enfin s'étonner et puis se retourner.
Ne me demande pas pourquoi on ne se parle plus depuis la nuit dernière
L'espace entre nous est un désert, ça me dégoûte.
Demande moi plutôt
L'heure, la lune, de l'argent, le programme, un dessin, une bricole
Une fleur, n'importe quoi…
Et puis non, ne me demande rien, je n'ai que du vent à t'offrir,
C'est ça, va-t'en, je m'en fous, tu me fatigues, ne me regardes pas comme ça…
Demande moi plutôt pourquoi j'ai la trouille
Pourquoi je ne peux pas m'empêcher de tout détruire, de tout casser,
Comme si j'étais un enfant gâté
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6. |
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7. |
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8. |
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9. |
Qui passait en premier?
02:56
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Les uns me parlent de toi,
Les autres de rien
Je suppose que cela revient au même, non ?
Les uns me parlent du passé
Les autres rient du présent
Les uns me parlent de nous avant
Les autres de ton corps, domaine public, futile, subtil, utile
Et aujourd'hui ils l'avouent tous
On a partagé tes nuits
Je me marre, nos sueurs se mélangeaient
Sur ton corps et moi je me disais que j'avais
De la chance de t'avoir
De la chance de t'avoir
Les uns se demandent où tu es
Les autres savent où te trouver,
Et je te chercherai en vain,
On te suivra jusqu'au bout, joli sourire figé,
Et d'autres me remercient, grâce à moi ils t'ont croisé,
Vous vous êtes emmêlés puis décroisés
Et aujourd'hui on en rit tous
D'avoir partagé tes nuits
On veut savoir qui passait en premier
Sur ton corps et moi je souhaite la mort
Du second, du troisième et du dernier
La mort du second, du troisième et du dernier
La mort du second, du troisième et du dernier
La mort du second, du troisième et du dernier
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10. |
La ligue des traîtres
02:23
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Si tu veux me trahir à nouveau
Fais-le, tu peux doubler la mise
Vas-t'en, je ne te retiendrai pas
Et pourtant Dieu sait si je m'accroche
À la corde, je me pends dans le vide
De tes yeux, mais je ne veux pas tomber
J'ai tellement hâte que ce bruit cesse
Tu me fais penser à un insecte
Changer d'avis, sans arrêt, sans raisons
Et puis s'écraser sur la fenêtre
Si tu veux que j'arrête de mentir
Si tu veux que j'arrête de brailler
Vas-t'en, je ne te retiendrai pas
Et pourtant Dieu sait si je m'accroche
En espérant que le futur proche
Sera bien plus accueillant
J'ai tellement hâte que ce bruit cesse
Tu me fais penser à un insecte
Et aujourd'hui tu doutes toujours
Je sens qu'enfin tu vas t'allonger
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11. |
Son intersidéralité
04:17
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Je sais, tu ne me croiras pas, mais c'est arrivé, et à la télé, ils disent des mensonges,
fais moi confiance, une dernière fois…
On roulait doucement, sortie de boîte de nuit, et à mes côtés, il y avait cette fille sol
Qui se taisait, qui s'endormait
Sur une route sinueuse, ma voiture a calé, et elle a pensé, c'est le coup de la panne
Et pour m'éviter, elle est sortie
Et moi je m'énervais, les mains dans le cambouis, et elle, elle m'a dit, ne te fais pas d'idées
On vient me chercher : regarde, ils arrivent…
Je sais, ça paraît dingue, j'ai levé la tête, et au-dessus de nous, un engin rose flottait sol
Il s'est posé, et la fille riait
Et elle s'est transformée, on aurait dit une pieuvre, on aurait dit un aigle, et elle est montée
Mais avant de partir, elle a crié
Que les terriens étaient des petits joueurs, je me suis mis en colère, après ma voiture,
Parce que cette fille, je n'en voulais pas
J'avais bien vu qu'elle avait les yeux jaunes, et elle s'est envolée, direction les étoiles
Bon débarras, tu ne me manqueras pas !
Je sais, tu ne me crois pas, on a trouvé son corps dans ma voiture sol
Et mes vêtements couverts de son sang
Moi, je t'assure, ce n'est pas elle, c'est un complot, je n'ai pas rêvé
Fais moi confiance
Une dernière fois
Une dernière fois
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12. |
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13. |
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Je meurs et quand je dis " je meurs ", je me rends
Je me pends, comme on dit " j'ai mal " pour faire l'intéressant
Je mens, seulement de temps en temps, et dans ces cas-là,
Je perds le sens de la réalité et vive les faux-semblants !
Je me pends, seulement de temps en temps, et dans ces cas-là,
Je meurs, comme on dit " je mens ", tout ça c'est du vent
Je chante, et quand je dis " je chante ", c'est faux
C'est fou des paroles aussi bêtes, j'arrête…
Je perds le sens de la réalité
Je me prends les pieds dans le tapis
Je tombe à la renverse
Je me sens tellement fatigué
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14. |
L'homme agenda
02:20
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Je sais, je n'ai pas à sourire mais tu me regardes comme si tu portais le monde sur ton dos
Tant de responsabilités ça fout la trouille, tant de destins à gérer
Je comprends bien que tu sois fatigué, en tous cas trop pour m'écouter
Tu dois organiser, planifier la vie des autres pour oublier le fouillis de la tienne
Les meubles, la moquette, la cuisine sont propres et sous le tapis la poussière attend
Qu'un geste maladroit lui rende sa liberté, qu'elle se balade aux quatre vents
Je te demande seulement de lâcher ton fardeau, tu verras, ça ne changera rien…
Ça ne changera rien, le vide ôté du vide fait toujours du vide
Mais moi j'aurais enfin la paix
Zéro moins zéro, opération nulle
L'infini moins un c'est encore l'infini
Tu fais rentrer ta vie dans des colonnes, des cases, des plannings et des calendriers
Tu marches sur des pages couvertes de rendez-vous, tant de choses à faire, de belles affaires
Tu ricanes, c'est facile, moi je ne suis rien, juste un pauvre glandeur
Mais un beau jour ton agenda t'écrasera et tu finiras bêtement
La fierté à plat dans un carnet similicuir, peu importe, d'autres prendront ta place…
Ça ne changera rien, le vide ôté du vide fait toujours du vide
Mais moi j'aurais enfin la paix
Zéro moins zéro, opération nulle
L'infini moins un c'est encore l'infini
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15. |
Joseph étrangle Joseph
01:14
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Si tu me dis que je ne vaux plus rien
Si je te crie qu'être invisible, c'est bien
M'entendras tu
Quand je m'approcherai,
Quand je poserai
Mes mains
Sur ton cou ?
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16. |
Freed from desire (Gala)
02:39
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17. |
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18. |
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Cette nuit, j'ai trop grandi, et maintenant je tiens la terre dans une main.
Cher petit, je supprime ton ballon; ce soir, le monde se dégonfle… donnez-moi une aiguille !
Cette nuit, j'ai trop grandi
J'en ai trop vu, j'en ai ras le bol, je ne veux plus faire le clown.
Et si mon nez est rouge, c'est parce que je bois trop
Et si je bois trop c'est parce que tu m'as quitté
Pour un clown plus jeune ; que devient notre duo,
Que devient notre duo, notre couple de rigolos ?
Cette nuit, j'ai trop grandi
J'en ai trop vu, j'en ai ras le bol, je ne veux plus faire le clown
Et si mon nez est rouge, c'est parce que je bois trop
Et si je bois trop c'est parce que tu m'as quitté
Pour un clown plus jeune ; que devient notre duo,
Que devient notre duo, notre couple de rigolos ?
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19. |
Ta tête dans un bocal
02:32
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Je ne résiste pas à l'envie d'être cinglant avec toi, pardonne-moi
Je n'arrive plus à me décider, en attendant, je m'arrache les cheveux.
Si je réfléchis, à chaque fois je me fais peur; je ne veux plus penser
Autant se vider la tête, laissons les illusions nous réduire en miettes
Je voudrais te naturaliser, mettre ta tête dans un bocal et t'admirer
Ou encore t'ouvrir le crâne pour prendre un bon bol d'air et puis m'essouffler
Je voudrais t'inciser le ventre, t'enlever ce gros caillou qui te sert de cœur
Autant se vider la tête, laissons les illusions nous réduire en miettes
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20. |
L'agonie de tes amants
02:40
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Il fait nuit et je rentre chez moi, la fille conduit lentement
Aucun son ne sort de sa bouche et les insectes s'écrasent sur le pare-brise.
Comme elle n'est pas très jolie, je ne me sens pas obligé de lui parler
L'auto radio est cassé alors je m'endors, la soirée a été longue.
Un rond-point, et nous frôlons des lumières, bleues rouges oranges, tôle froissée,
Un accident, elle ne ralentit pas, je n'ai pu voir les corps qu'on emmenait.
Il fait nuit, et je rentre chez moi, je sais que tu ne m'attends pas,
J'imagine tes amants déchirés dans les carcasses, leurs corps désarticulés, mélangés au métal.
" Et j'espère que c'est quelqu'un que je déteste ",
La fille conduit lentement, elle ne répond pas mais elle frémit,
Et je sens que j'ai dit une idiotie, ses yeux fixent la bande blanche, je crois que j'ai honte,
Alors je lui demande l'heure.
Et maintenant, je suis chez moi, la maison est vide, c'est étrange, ils ne sont pas rentrés,
J'attends, le jour se lève et je repense à l'accident
J'ai un peu froid.
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21. |
Enterré vivant
02:20
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Elle lui a dit non, elle lui a dit je pars
Il lui a brisé les os
Elle rampe sur la moquette pour atteindre la sortie
Il s'allume une cigarette
Certains baisers dessèchent les lèvres
Il ne l'a pas supporté
Certains sourires glacent le cœur
Et c'est le corps qui hurle
Certains souvenirs l'assaillent encore
Alors il a pitié
La compassion ne paie jamais
Mais il l'aide à se relever
Elle le remercie, elle dit allons prendre l'air
Ils vont dans le jardin
Il cueille une fleur pour elle et elle, elle cueille une pelle
Elle lui fracasse le crâne
Certains baisers salissent les lèvres
Elle ne l'a pas supporté
Certains sourires réchauffent le cœur
Comme un appel du pied
Certains souvenirs l'assaillent encore
Elle s'en libère enfin
La compassion ne paie jamais
Être gentil, c'est être con
Alors elle a creusé
Toute la nuit
Au petit matin
C'était terminé
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22. |
L'infini et moi
01:29
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L'infini et moi, nous ne sommes pas amis
À trop t'idéaliser, je me suis planté.
Tu comprends maintenant pourquoi je prends la fuite
La chasse est finie, le désir s'est enfui
Mon petit oiseau, je chante à nouveau
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23. |
The letter (Les Thugs)
04:00
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24. |
Instrumental inachevé 1
03:51
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25. |
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Vous faites semblant de croire aux contes de fées
Comme si une goutte de naïveté
Pouvait purifier un dépotoir
Il ne suffit pas d'exalter le beau
Afin de masquer notre misère morale
On s'attache pour un rien à ceux qui nous font du mal
Non, souffrir ne rend pas meilleur.
On devrait organiser la coupe du monde des plaintifs
Etrangler ceux qui se contentent d'un peu d'air frais ou d'une fleur pour être heureux
Ce n'est pas assez
Que les peine-à-jouir se rassurent ;
Le soleil suffit aux simplets
Et j'en fais partie
Puisque ton sourire me ravit
Non, la faim ne rend pas meilleur
On devrait organiser la coupe du monde des plaintifs
Etrangler ceux qui se contentent d'un peu d'air frais ou d'une fleur pour être heureux
Mais eux disent que ce n'est pas assez
On mérite tellement mieux
Une route illuminée
De quoi s'éblouir
Pour l'éternité
Bonne nuit
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26. |
L'oreille loin du coeur
03:06
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Se coller à l'autre pour la première fois, l'oreille sur le cœur n'en revient pas
S'appuyer sur l'autre quand l'aube ne vient pas, nos mains se séparent et tremblent déjà
Rêver avec l'autre que ça ne finit pas, se mordre un peu, surtout les doigts
Se confier à l'autre, vomir son passé, l'autre est un ticket vers la rédemption
Se nourrir de l'autre, quelle naïveté, la réserve d'amour semblait inépuisable
C'est un drôle de mensonge, la plénitude, l'altitude n'a de sens que vers le bas
L'exclusivité finit de nous achever, nos promesses d'affamés ne nous ressemblent plus
Tu la veux pour la vie alors que c'est fini : tu ne seras pas celui sur qui elle pourra s'appuyer
Et surprendre l'autre dans les bras d'un autre, l'autre est magnifique dans les bras d'un autre
Et quand cet autre qui te la vole a mon visage, et quand cet autre qui te la vole a mon visage
Se coller à l'autre pour la dernière fois, l'oreille loin du cœur ne s'en remet pas ( x4 )
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27. |
Je suis du papier peint
03:02
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Dis-moi quelque chose de gentil, je sais, le silence te réussit
Dis-moi quelque chose de gentil, je sais, le silence te réussit
Je t'en demande trop
Je ne te demande rien
Et rien pour toi c'est trop
Et rien pour toi c'est trop
Dis-moi quelque chose de gentil, je sais, le silence te réussit
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28. |
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La nuit sous mon lit, j'entends gargouiller, je sens qu'ils ont faim, je ne veux pas dormir
Ils en profiteraient pour me capturer, me sucer le cerveau, me lécher les pieds…
Alors je me protège, la tête sous la couette, je crève de chaud mais c'est pour mon bien.
Dans un vieux bouquin, je trouve une formule, j'invoque un zombie qui se fait bouffer
Un soir j'en ai marre, c'est la guerre des nerfs, leur recette est prête,
Et moi j'ai mes armes, la scie à tentacules, un désintégrateur de supermangeoïde…
Alors je les attends de pied ferme, bien décidé à vendre cher ma peau,
Je suis pas en promo, la viande c'est du luxe, à table j'ai mangé de la vache enragée
Je revêts mon costume de super-héros en nylonnyloïde renforcé.
Le combat commence quand tu ouvres la porte… dommage pour toi, tant mieux pour eux
Tu ne fais pas le poids, ils se jettent sur toi, le festin les calme, je suis sauvé
Merci petite sœur, les mangeoïdes et moi, on est amis, on est amis…
La nuit sous mon lit, je les rejoins et nous gargouillons en espérant
Que mes parents auront le malheur de venir me lire un conte de fées…
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29. |
Rapacity
02:51
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30. |
Without any rankle
03:25
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31. |
Irma
05:21
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32. |
City tree
03:53
|
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33. |
Racing comets
03:05
|
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34. |
Mandragora
03:09
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35. |
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36. |
True cowboys never die
02:56
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37. |
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38. |
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C'est facile de se mettre tout le monde à dos
Et même si ça fait du bien,
Il ne faut pas dire ce qu'on pense.
C'est facile de se faire aimer
C'est facile et ça fait du bien
Il suffit de dire ce que l'autre veut entendre
C'est pourquoi je continue à vous parler
C'est facile de s'intégrer
Il suffit de vous ressembler
Voilà l'horreur
Je n'ai pas d'honneur
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39. |
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A mes trousses des molosses, sur mes épaules une hache
Un joli costume blanc, et je passe pour un ange.
L'échelle m'encombre dans la fuite, ce fut difficile d'en voler une
Le mur s'approche, les chiens aussi, le poison ne les a pas tué.
Je m'évade de l'asile
Où tu m'as fait interner
Les hommes en blanc pensaient que j'étais fou à lier
Ils voulaient te protéger, pas question de partager !
Tu leur as dit que j'étais
Un amant maladroit
Je ne pouvais le supporter, du haut d'un pont je me suis jeté
J'ai survécu pour vivre enfermé, ça valait pas le coup de se rater
Tu leur as dit que j'étais fou
Je vais me venger
Je m'évade de l'asile
Où tu m'as fait interner
A mes trousses des hommes armés, sur mes épaules une hache
Tu es partie au cinéma, je t'attends dans le jardin.
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40. |
L'idiot qui me remplace
03:08
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Je pourrais toujours me dire
Quand j'aurais passé l'âge
Que ce monde m'a étouffé
On a caché ma place, on a truqué mon destin
On a fait de moi quelqu'un de banal
Gémir sur son sort vaut bien un message
On a pris ma place
Quel bonheur, j'en avais même pas
Et l'idiot qui me remplace
Glisse, glisse en attendant la casse,
De passer à la caisse
Je pourrais toujours me dire
Quand j'aurais passé l'âge
Que ce monde m'a affaibli
On m'a rendu ma place :
Un destin ne vaut pas le coup d'être truqué
On a pris ma place…
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41. |
Un intermède reposant
01:48
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42. |
Tu te tournes le dos
03:53
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Essaie de ne pas parler de toi à la première personne, tu verras
C'est difficile de se passer de ce mot magique qu'est le moi
Cette formule sans intérêt qui nous rend infirmes et nous renvoie
Dos à dos, effrayés que l'autre, l'autre, l'autre ne nous ressemble pas…
Aujourd'hui, j'entame une grève
Je veux me débarrasser de ma personnalité
Aujourd'hui, j'entame la trêve
Du singulier, je veux m'effacer, vous laisser ronfler
On se rend aveugles à force de trop se contempler, de s'admirer
Tu te dissèques, tu t'analyses, pour finalement te dessécher
Ton corps va mal, ta tête se vide, le vide se fige pour t'emmurer
Dans la peur qu'on te tourne le dos, on tourne le dos, on te tourne le dos
Aujourd'hui, j'entame une grève
Je veux me débarrasser de ma personnalité
Aujourd'hui, j'entame la trêve
Du singulier, je veux m'effacer, vous laisser ronfler
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43. |
Pornographie de ton âme
02:57
|
|||
Je trouverai
Je trouverai
Derrière qui tu te caches
Le monstre qui me tâche
Ton visage me touche
Un ange qui rend lâche
Je donnerai
Je donnerai
Un sens à ta beauté
Cette douleur apaisante
Je m'affaisse en silence
Je dors pour masquer ma lassitude
J'invoquerai
J'invoquerai
Un déluge pour m'apaiser
Pour m'apaiser
Je dors…
|
||||
44. |
||||
Je te cède mon corps, j'ai trop fait semblant
De savourer nos respirations mêlées
Je te rends nos souvenirs, je te rends nos ailes
Tu en auras besoin pour me fuir
Ne dis pas que tu vas t'améliorer : ça va m'enrager
Je te laisse le ciel et ses nuages de pierre
Pourvu qu'ils t'écrasent, pourvu qu'ils te brisent
Je te laisse nos guerres, je te rends nos larmes
Pourvu qu'elles te brûlent, comme tu m'as brûlé
Ce que tu m'as pris
Offre le à la prochaine idiote qui t'écoutera
Je te cède mon corps, il ne vaut plus rien
Tu me tiens dans tes bras mais ce n'est plus moi
Tu me prives d'espoir, je t'entoure de noir
Rions de la peur qui émane de nous
J'ai piégé tes tripes, tu vas exploser
En pièces détachées, on monte mieux au ciel
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45. |
Me faire la peau
02:05
|
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Oublie
Que je suis
Mal
Dans ma peau
Toi aussi
Tu te plais
Dans
Les décharges
Les rappels à l'ordre
Toi et moi on s'en fout
On ne se bat pas
On n'en dort plus
Oublie
Que je vais
Me
Me faire la peau
Et pour ça
J'aurai un siècle
Une vie
A tes côtés
A brûler les factures
Rien à payer
Ce monde
On ne lui doit rien
|
||||
46. |
||||
Du calme, laisse-moi nous haïr en silence
Merci, je veux cacher le monstre qu'on est devenu
Mais toi tu penses que nos cris méritent une mise en scène
Comme si des spectateurs allaient reconnaître tes talents d'actrice
La victime martyrisée par un démon
Où sont les cornes, les pieds fourchus
Que l'opinion m'attribue dans sa grande générosité ?
C'est comme ça : même la colère doit se draper dans la dignité
Etre comme il faut, sans venin au moment où la main va déraper
Du calme, je vais t'offrir une dernière danse
Tu sais, je pense qu'un pas de deux fera l'affaire
Mais toi, tu crois qu'une étreinte au rabais nous sauvera
Parce que quelques badauds nous lancent des pièces de monnaie
Pour t'acheter un costume de martyre
Et tant qu'à faire, que des cornes me poussent
Qu'on me tende un corde, qu'on me lime les griffes
Qu'on m'arrache les crocs…
C'est comme ça : même la colère doit se draper dans la dignité
Etre comme il faut, sans venin au moment où la main va déraper
|
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47. |
||||
Pas d'anesthésie chez le dentiste
Je suis un dur de dur
Et ceux qui tendent la main
Je leur file un coup de poing
Les films gore me font marrer
Je ne suis pas une mauviette
Et ceux qui crèvent de trouille
Je leur explose les
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48. |
Le remède miracle
04:58
|
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Par tes attitudes qui ne prêtent pas à rire
Tu m'auras procuré une douleur singulière
Mettant mes illusions et mes idées à terre
Tel Atlas supportant tout sans rien dire
Puis tu es devenue le remède à ce mal
Non, je n'ai pas le médicament idéal
Et si ton double visait à m'achever
En un temps record et sans équivoques
Même si la mort devait en résulter
J'aurais recours à cette thérapeutique
Car la dépendance gomme le mal par ce qui le provoque
La dépendance m'anesthésiait
Je dois te remercier de t'être fait la malle
Et puisque notre fin n'a rien d'extraordinaire
Qu'est-ce que cela peut bien faire ?
Le remède miracle n'existe pas et c'est sans doute une chance pour moi
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49. |
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Je grimace et ça ressemble tellement à un sourire
Dans cette soirée où je m'ennuie
Que vous pensez que je m'amuse comme un petit fou
Les gens insignifiants sont les plus dangereux
Tu t'assieds près de moi et me prends en otage
Voilà je suis esclave de ta conversation
Tu restes sous le charme de ton charme
Tu me racontes tes vacances babos en Lozère
Peinture à l'huile, fromage de chèvre
Comme je t'envie : être aussi bête que jolie
Ta main s'avance, grand numéro… quel idiot je fais !
Ne même pas t'envoyer promener
Me lever et tous vous insulter
Joseph est gentil
Il a apporté des bonbons que vous dévorez avidement
En réalisant trop tard qu'ils sont fourrés à la merde,
Vous en avez plein les dents
Une autre soirée m'attend
Désolé
Impossible de vous venger
Vous n'auriez pas du me faire bailler
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50. |
Voodoo boucherie
03:10
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Au rayon frais, on trouve des jolies filles
Avec des conversations moelleuses à souhait
Leurs jolis yeux sans matière grasse
Du fromage blanc leurs peaux tendues
Du fromage blanc leurs grandes idées
Au rayon surgelé gémissent les recalés,
Les moches les maigres et les voûtés,
Absents, le jour de la distribution,
Les lauréats de la laideur qui passent
Leur temps à lorgner vers le rayon frais
Moi je suis apprenti au rayon boucherie :
Avec un bout de merde et du sang pourri
J'ai reproduit la machine à bonheur
La viande humaine qui fait pleurer
Une statuette en steak haché qui porte ton nom
A portée de main, j'ai toujours une aiguille
Pou te dissuader de t'égarer au rayon surgelé
On sait jamais, vu que je m'absente souvent
Pour donner un petit coup de main au rayon frais
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51. |
La facture
02:59
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Vous avez choisi de faire régler chaque mois
Le montant de vos dépenses d'air et de lumière
Par l'organisme qui tient le compte
Dont l'intitulé est rappelé ci-dessus.
Vous trouverez ci-contre le montant de chaque versement mensuel
Et les dates auxquelles ils seront effectués.
Si vous n'êtes pas en mesure de payer,
Des sanctions sévère seront prises.
Partie calme, en arpèges :
Comme vous n'avez pas réglé le mois dernier la facture du droit au libre arbitre
Vous serez interné sous peu en camp de redressement civique,
A moins que vous ne nous cédiez vos enfants.
En guise de rappel, voici quelques conseils de votre chef suprême
Cherchez du travail, souriez à vos voisins, donnez nous vos organes,
La viande c'est bon pour la santé, une seule pensée en vaut bien des milliers,
Jamais de grasses matinées en semaine, votre femme n'a qu'un amant
Et vous l'avez choisi, c'est pourquoi vous devez régler vos factures à temps
Pour nous permettre de garantir la retransmission des matches de foot.
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52. |
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Trois idées nous gouvernent
Quelques maximes et autres raccourcis intellectuels
A peu de choses près, on est tous pareils
Certains disent qu'au milieu d'une foule
Ils se sentent complètement seuls
Certains disent qu'ils se sentent seuls
Parce qu'ils sont différents
Ils ne se disent pas qu'ils sont seuls
Parce qu'ils sont tous pareils
Trois idées nous gouvernent
Quelques maximes et autres raccourcis intellectuels
A peu de choses près, on est tous pareils
Ajoutons à cela un fond commun
De références
Affermissons nos âmes, nos cœurs
Pour les rendre plus lisses
Mettons-nous en route mais à la même vitesse
Pour être sûr qu'aucun de nous ne prenne ses distances
Trois idées nous gouvernent
Quelques maximes et autres raccourcis intellectuels
A peu de choses près, on est tous pareils
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53. |
Elise et Rémi
02:19
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Une table, une chaise, Elise assise.
Une table, une chaise, Rémi assis.
Pour lui ce sera un verre de Bailey's
Une table, une chaise, Elise assise.
Une table, une chaise, Rémi assis.
Pour elle ce sera un whisky à la fraise
Une table, une chaise, Elise assise.
Une table, une chaise, Rémi assis.
Pour eux ce sera une bouteille de Père Lachaise
Elise et Rémi se reposent en attendant le RMI
Elise et Rémi n'ont qu'un rêve, celui de vivre assis
Une table, une chaise, Elise assise.
Une table, une chaise, Rémi assis.
Pour lui ce sera une bière hollandaise
Une table, une chaise, Elise assise.
Une table, une chaise, Rémi assis.
Dans ce night-club c'est la fournaise
Elise et Rémi se trémoussent, la nuit promet d'être douce
Elise et Rémi se trémoussent en attendant le RMI
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54. |
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Le pilleur de tombes s'égare dans nos cimetières
Les nuits chancelantes
Il ouvre nos mémoires,
Ces boîtes à musique
Remplies de danseuses en porcelaine qui s'ennuient
Il vole nos mensonges
Et les agrafe sur un ciel en carton
Au petit matin tout est dérangé
On a mis les WC dans le salon
Mes idées sont en vrac c'est le foutoir
Et j'ai du mal à me rappeler ton nom
Le pilleur de tombes s'égare dans nos tiroirs
Mélange nos neurones
Implante des désirs inavouables, inassouvissables
Il se moque de la sincérité
Qu'on avait à l'époque
Quand nos lettres d'amour
Etaient aussi notre bouée
A midi je ne sais toujours pas
Comment les WC sont arrivés là,
Qui tu es, pourquoi tu affirmes
Qu'on vit ensemble depuis des mois
Le pilleur de tombes s'égare dans nos cimetières
Les nuits chancelantes
Il ouvre sans le savoir
Son propre cercueil
Il trouve, c'est trop tard
Des dizaines de ciels en carton
Et une danseuse en porcelaine
Sa vie perdue à perdre celle des autres
Le pilleur est foutu, s'étant pillé n'existe plus
Au petit matin, tout est rentré dans l'ordre
On a mis le salon dans les WC
Le lit dans la baignoire de la voiture
Sauf que moi, je comprends pas pourquoi
Tu fais semblant de ne pas te souvenir de moi
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55. |
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Que l'aube glisse froide, comme un suaire
Et mette à nu les gratte-ciels dans les airs
Déjà un bruit immense retentit sur la ville
Déjà les trains bondissent, grondent et défilent
Le soleil se lève pour les imbéciles (bis)
Le métropolitain gronde et tonne sous terre
Les ponts sont secoués par les chemins de fer
La cité tremble, des cris du feu des frustrés
Des sirènes à vapeur, rauques comme des nuées
Le soleil se lève pour les imbéciles (bis)
La foule enfiévrée par les sueurs de l'or
Se bouscule et s'engouffre dans de longs corridors
Trouble, dans le fouillis des toits
Le soleil se reflète dans les crachats
Le soleil se lève pour les imbéciles (bis)
Le soleil se lève pour les imbéciles
Et moi je suis le premier debout
Qu'est ce que c'est bon d'être un imbécile
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56. |
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J'ai soudoyé une dizaine de souvenirs
Pour visiter les restes de nos entrailles
Payant en nature le silence des gardiens
Empoisonnant les chiens, puis les hommes qui les nourrissent,
Si peu différents de ce que je suis.
J'ai demandé aux fées de venir assister
A la naissance de nos malentendus
Elles sont arrivées et elles étaient armées
Un coup pour chaque heure passée à ne rien faire
C'est comme si la vie nous avait rouillés.
Un mécanicien est venu pour nous aider
Il n'a pas trouvé la cause de la panne
Il m'a dit que nos cœurs fonctionnaient encore
Ce nos semaines de trois dimanches qui nous assomment
C'est comme si la vie nous avait rouillés.
C'est comme si nos vies avaient rouillées…
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57. |
Miss météo
02:20
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Aujourd'hui, le matin, le ciel est peu nuageux
Sur le nord de la région
Alors que des strato-étronus envahissent progressivement le sud.
Ils atteignent l'ensemble de la région
Et sont porteurs de pluies étronesques
Arrivant toujours par le sud en soirée
On est dimanche
Il est donc conseillé de rester chez soi
Bien au chaud à lire
Des Mickey Parades pornographiques
Les étrons étonnants
Pouvant peser jusqu'à une tonne
On est dimanche
Les températures minimales varient de -830 à +2 degrés centigrades
Les maximales, en légères baisse,
Atteignent 750 à 8 mille milliards de dollars
Le soleil se couchera à 13 heures 20
Pour ne pas gâcher ses beaux rayons tous chauds
Sur la tête des imbéciles qui aiment la bronzette
On est dimanche
Aujourd'hui on fête les " Joseph "
Alors bonne fête Cynthia !
On est dimanche
(encore une journée de merde dans un pays de merde)
On est dimanche
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58. |
Why he was
03:44
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59. |
Hantée
04:14
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Maintenant que la lumière du jour faiblit,
Je peux montrer mon vrai visage, entre grimaces et cicatrices,
Traces des catastrophes, je suis passé sous une voiture
Je suis passé sous une voiture
Maintenant qu'il fait nuit,
Je peux cracher et jurer que le ciel m'a oublié
Tendre la main pour écraser un étoile ou deux
Certains lisent dans les astres que l'amour durera
Je ne vois que tromperies
Les élans du cœur ont eux aussi leur fantôme,
Une ombre qui n'acceptera pas
Le moindre sursis
Attendant un faux pas
Pour se rembourser
Juste le prix du sang versé
Quelques centimes au litre
Pas plus, c'est trop
A l'aube, je partirai en chasse
Ave pour seul indice cette lettre sur mon bureau
Tu as pris toutes tes affaires, me laissant sur le carreau
J'ai froid, je ne veux pas te trouver dans le lit d'un autre
Murmurant ces mots qui m'étranglent et me retiennent ici
Je resterai dans l'entrée
Des heures durant
Sans esquisser
Ne serait-ce qu'un geste
De dépit
Peut-être parce que mes forces m'auront quitté
Parce qu'on peut être seul et quand même aimé
Te savoir heureuse me réchauffera le cœur
Parce que c'est moi qui suit parti
Et c'était il y a des années
Des années que je viens te hanter
Et ce n'est qu'au petit matin
Que je me souviens
Qu'il y a bien longtemps
Je suis mort
Je ne l'accepte pas
Mais toi tu vieillis
Et on se retrouvera
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60. |
Rose et son mari
03:33
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61. |
Rien ne vaut le métal
06:50
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On rêve tout haut de se laver à coups de grandes envolées lyriques
Des beaux discours avant la bataille et on croit s'enflammer
Et moi je rêve de médiocrité
Je me regarde pourrir et engraisser
Je mène une existence au rabais
Je suis content ça me donne le sourire
Laissez-moi tranquille, je n'ai pas besoin de grandes idées, de belles lois
Je ne cherche pas à me rendre meilleur
Un animal n'a pas besoin de morale
Rien ne vaut le métal
Surtout pas la morale
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62. |
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Je joue les trouble-fêtes, les trouble-ennui
Mon propre ennui, une mare d'ennui
Je m'incruste dans toutes les fêtes, change la musique
Je finis tous les verres, puis les verres me finissent
Puis les verres me finissent
Je lis mon avenir dans les tâches de vin
Celles sur ma chemise ou au coin de tes lèvres
J'entame des bras de fer que je ne gagne pas (bis)
Je n'aime pas ta nouvelle coiffure,
Tes airs de diva
Je m'en veux, non, tu ne me plais pas
Je vais te croûter les cheveux
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63. |
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On imagine une chambre meublée avec soin
Un lit défait, une bougie sur la table de chevet
La fenêtre est toujours fermée, les corps évoluent sans hâte
Ici, on n'est pas pressé, on devient ombre, on devient flou
On peut réunir tous ceux qui ont dormi ici,
Ils en auraient des choses à se dire, on saurait enfin
Qui s'est écrasé le poing sur le mur
Qui est parti avant la fin
Qui attendait la fin s'en sans douter
Qui s'est réfugié dans la salle de bains
Qui a passé chaque heure de la nuit à s'effondrer
Toi, toi tu mérites un beau vol plané
On ferait nos comptes, on mettrait dans une case ce pour quoi on t'aimait
Dans une autre les rejets, les volte-faces, la douleur injectée
On ouvrirait les volets
Toi, toi tu mérites un beau vol plané histoire que l'on sache
Que tu t'es cachée pour nous échapper
Que tu as passé chaque heure de la nuit
A nous supplier
Toi, toi tu mérites un beau vol plané
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64. |
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65. |
La fille tournesol
02:47
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Inverse l'inversion
Retourne au ciel
En formation carrée
En bas à droite
La plus jolie fille du monde
Vend son corps
Pour tuer le temps
Détourne toi du sol (bis)
La fille tournesol
Tournetête
N'est pas pour toi
Inverse mon tournis
Détourne toi du sol
Pearl Harbour c'est dépassé
C'est périmé
La plus jolie fille du monde
S'épanouit en bas
Une descente en piqué
Alors tu t'écrases au sol
Pour avoir voulu faire du rase-mottes
Avec la plus jolie fille du monde
Le tournesol tournecoeur n'est pas pour toi
Détourne toi du sol (bis)
La fille tournesol
Tournetête
N'est pas pour toi
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66. |
Mon brin d'air
02:16
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Si tu restais encore un peu auprès de moi
Je pourrais te dire que mon âme tremblote
Ne me souffle pas
Ne m'éteins pas
Ne me souffle pas
Ne m'éteins pas
Dis-moi, au creux d'une nuit dans l'ombre de nos bras
Que ce temps là n'est pas fini
Ne me brusque pas
Je pourrais m'éteindre
Ne me brusque plus
Je pourrais m'éteindre
Ne me souffle pas
Ne m'éteins pas
Ne me souffle pas
Ne m'éteins pas
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67. |
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La nuit, les saumons sortent
De la rivière et viennent en ville
Ils se tiennent à l'écart
Des fast-foods et des magasins de surgelés
Mais nagent tout près des pavillons
Du lotissement de Wright Avenue
Où quelques fois aux petites heures
Du matin
On les entend qui essayent
De tourner les boutons de porte
Ou qui butent
Contre les tuyaux de la télé par câble
Nous restons éveillés pour les guetter
Nous laissons nos fenêtres de derrière ouvertes
Et à chaque " plouf " nous appelons
Les matins sont bien décevants
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68. |
Une fée qui s'amuse
03:46
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Au fond d'un miroir
J'ai trouvé une jeune fée
Le cœur brisé
Tellement elle s'ennuyait
J'ai voulu l'aider
Mais c'était trop tard
Elle s'est envolée
Au bord d'une mare
J'ai retrouvé ma fée
Elle cachait ses larmes
Sous un pétale de rose
Mais c'était trop tard
L'eau l'a submergée
J'ai dû la repêcher
Tout en haut d'un phare
On a sympathisé
Joué avec les navires
Qu'on menait au diable
Contre la falaise
Ça la faisait rire
Et on s'est quittés
Des années plus tard
On s'est recroisé
Au détour d'un croche-pied
Elle m'a fait tomber
Mon adorable jolie fée
J'ai eu la nuque brisée
Reprise
Do/Si7 Mim x 4
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69. |
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70. |
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71. |
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72. |
Toutes les filles
03:10
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Liv Tyler Carla Bruni La boulangère
Katie Holmes Karen Mulder Mary Louise Parker
Sarah Michelle Gellar Ophélie Winter Patricia Arquette
Keri Russel Rose Mac Gowan Léa Martini
Heather Graham Alyssa Milano Bernadette Chirac
Winona Ryder Sheryl Lee Ma copine
Virginie Ledoyen Nathalie Imbruglia Les copines de ma copine
Denise Richards Calista Flockheart La ménagère
Natasha Gregson Wagner Laetitia Casta Les brunes
Chloë Sevigny Cameron Diaz Les blondes
Jennifer Aniston Boy George Les rousses
Clotilde Coureau Valérie Leulliot Et même les chauves
Shannen Doherty Bjork Bronzées
Rachel Weisz Drew Barrymore Cadavériques
Charlène Spiteri Sarah Nixey Obèses
Juliette Binoche Ma voisine de palier Ou très âgées….
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73. |
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Est-ce qu'un jour, quelqu'un aura le courage de s'enterrer vivant ?
Puisque jamais il n'a été question de retenir son bras…
C'est mieux de tuer dans la poussière, de la charogne entre les dents.
Alors laissons nos yeux pourrir, laissons-les rouler
Comme nos esprits déchus, au fond d'un fossé…
A quoi bon être descendus de notre arbre ?
Quelle tristesse, les fils de pute qu'on est devenus…
Est-ce qu'un jour, quelqu'un aura le courage de s'enterrer vivant ?
Puisque jamais il n'a été question de retenir son bras…
C'est mieux de suer dans la poussière, de la charogne entre les cuisses.
Alors laissons nos yeux pourrir, laissons-les rouler
Comme nos esprits déchus, au fond d'un fossé…
A quoi bon être descendus de notre arbre ?
Quelle tristesse, les fils de pute qu'on est devenus…
Sans honneur
Sans fierté
Sans courage
Sans pitié
Des bains de sang
Depuis 100 000 ans
Sans espoir
Sans pardon
Sans valeur
La bouche en cendres
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74. |
L'Ampoule Paradise
04:22
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Puisqu' aucune fille ne veut de moi, et que seul mon reflet me rend mes regards
Puisque ma vie sexuelle est morte et se résume à des livres de cul
Puisque les ASSEDIC me rient au nez ; ils ont raison, je n'ai jamais aimé travailler
Puisque le bonheur va aux gens toniques, je vais mettre mes doigts dans la prise…
… et après ?
Je commence à briller, je chope une tête en forme d'ampoule
un interrupteur dans le dos, mon cœur est un fusible…
… et après ?
Dix insomnies plus tard, lassé d'être coincé dans la lumière
je consulte un électricien qui me transforme en lampadaire…
je finis dans la rue
Puisque je rouille dans un jardin public, avec pour compagne l'urine des chiens
Puisque la jalousie me consume, des couples heureux, il y en a trop
Puisque ce soir je suis la cible, d'un jeu idiot de jeunes cons
Par nature je suis perdu d'avance, alors je vous prie de ne pas me rater…
… et après ?
C'est l'Ampoule Paradise, là je prépare ma revanche
la grève de tout ce qui éclaire, le feu et les étoiles…
… et après ?
Privée de lumière, l'espèce parasite se morfond
perché sur mon croissant de lune je vous arrose de bras d'honneur…
… que vous ne pouvez pas voir
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75. |
Heatherland Frigoland
03:33
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Heather ne s'excuse jamais
Ni d'être belle ni d'être fière
Elle ne sourit qu'aux nantis
Elle s'essuie dans les draps puis s'en va
Elle laisse traîner ses mégots partout
Elle mélange nos noms pour nous vexer
Elle finira par se faire haïr…….en attendant elle s'en fout.
Elle voit à travers moi, à travers nous,
Elle traverse tous nos corps en courant d'air
Elle voit à travers moi, à travers nous,
A travers les parois de nos estomacs
Voilà son nouveau royaume, elle y règne en morceaux
Il suffisait d'y penser, à coups de tronçonneuse
Voilà son nouveau royaume, Heatherland Frigoland
Promenade dans l'œsophage puis par ici la sortie…
Il y a un courant d'air dans le frigo, c'est Heather…
(En courant d'air)
Elle passe à travers moi, à travers nous,
Elle traverse tous nos corps en courant d'air
Elle voit à travers moi, à travers nous,
A travers les parois du garde manger..
Voilà son nouveau royaume, elle y règne en morceaux
Il suffisait d'y penser, à coups de tronçonneuse
Voilà son nouveau royaume, Heatherland Frigoland
Promenade dans l'œsophage puis par ici la sortie…
Mais dans son nouveau royaume, il lui manque un prince
Elle me manque trop : je dois la rejoindre
Je me porte volontaire, il suffit d'un couteau
Je ferais le nécessaire pour ne pas crier…..
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76. |
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Il y a comme une conscience, liquide, qu'on étouffe
On la charcle, et en silence
Il fait nuit, oui, et le geôlier s'est endormi
Le nez coincé dans sa vie, à la première page
Au dessus des tombes, nos abris de poussière
C'est comme un sentiment sécuritaire
Les funérailles nous plaisent autant qu'un bal
Pour nous, la mort est un mariage raté
Pour nous la mort est un mariage raté
La vie, c'est vu de loin que c'est bien
Les fleurs sont en plastique, sur la pierre la pluie ricoche
Les larmes en toc arment nos bras
On vous promet une session de rattrapage pour les porcs, les truies
Ceux qui nous mettent à mort
On vous promet une session de rattrapage pour les porcs, les truies
Ceux qui nous mettent à mort
La vie, c'est vu de loin que c'est bien
A la surface, pas de place pour le liquide
Faut exister au milieu des débris
Des morts que la vie a piétiné
Depuis la lune, on n'a marché que sur l'homme
Depuis la lune, on n'a marché que sur l'homme
La vie, c'est vu de loin que c'est bien
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77. |
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Jusqu'à présent, vous méritez
Qu'on vous ignore
Qu'on vous retire de la circulation
Allez en rang, qu'on vous installe
Aux premières loges
D'une apologie de la médiocrité !
Dites non à tout
Et surtout à ceux qui disent
Non à tout
Surtout à ceux qui vous disent
Exprimez vous
Saturez l'univers de vos
Certitudes
Moi je n'en ai qu'une : la nausée est contagieuse
Jusqu'à présent, vous glorifiez
L'insignifiance
C'est une façon polie de se rassurer
Rapprochez vous, on parle de vous
Dans les médias
Pour annoncer votre disparition
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78. |
Yo-yo
01:53
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Il dit non aux boîtes de nuit
Mais il dit oui quand vient la nuit
Il dit non aux moins jolies
Mais il dit oui quand il est rond
Il oui t'es la plus belle
Mais il pense non c'est sûr il y a mieux
Il dit non mais dit oui
Pour vérifier qu'il a bien fait
De dire non, de dire oui
Il ne sait plus ce qu'il a dit
Elle dit oui je viens danser
Mais elle dit non je suis déjà prise
Elle dit oui c'est bien mon nom
Mais elle dit non je n'ai pas dit oui
Elle dit non tu as l'air rond
Mais elle dit oui parce que c'est bon
Elle dit non mais elle dit oui
Pour vérifier qu'elle a bien fait
De dire non, de dire oui
Elle ne sait plus ce qu'elle a dit
C'est ainsi qu'on s'est trouvé
Sans être sûrs de se retrouver
Ce qui était sûr c'est que tu me plaisais
Parmi les filles qui t'entouraient
C'est trop bête j'ai oublié
Je ne sais pas où ni quand c'était
Je ne sais même plus qui tu étais
Et si ça se trouve t'étais pas là
Et cette chanson n'existe pas…
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79. |
La super éclate
04:23
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Soirée privée, j'abuse, c'est si bon d'abuser… Je m'incruste, quel saligaud je suis !
J'ai vu la lumière, je dis. On me répond : tu es un ami de Unetelle ?
Bien sûr mon vieux ! Depuis l'enfance ! (et on m'oublie)
À moi les jolies filles, l'alcool qui rit, les cigarettes spéciales…
Je me déhanche, je papillonne, je me trémousse au son d'un bon disque de house
La mousse des bières inonde ma chemise, mon estomac hurle sa joie
Je me sers, je me resserre, je m'empiffre, je me gave puis m'insère dans le canapé…
Salut, moi c'est Maxime (et toi ? et moi ? moi je m'éclate ! Super éclate !)
J'ai chaud, je me mets à l'aise, torse poil, les pectoraux à l'air… c'est que j'impressionne !
On m'admire, on me pèse, j'ai le peps ! Qui c'est celui-là, qui l'a invité ? ah, on parle de moi !
Je danse danse danse et tourbillonne au milieu des bouteilles
J'entraîne une jolie chose dans la cadence…
Au début elle rechigne, elle minaude, elle tourne autour du pot…
Quel pot elle a de danser avec moi…
Qui t'es toi ? Le nouveau Travolta ?
Oui, ma petite, c'est bien moi, et je vais te travolter jusqu'au bout de la night !
Au bout de dix secondes, elle dit je suis fatiguée
Moi j'ai la tête qui tourne et l'autre machin en feu
Allez poupée, on danse on danse… danse petite ! Fais moi vibrer !
Je la retiens, celle-là, je la lâche pas !
Tu me fais mal, abruti ! Voilà qu'elle crie…
Oh, tout ce bruit, ça me fatigue, j'ai le bide lourd, c'est la nausée et…
D'un seul coup un seul je répands sur sa jupette mon surplus gastrique
Saperlipomerde ! Ca vous brise un amour naissant, ces relents vomitifs !
Virez le !… et puis qui c'est celui-là ?
Salut, moi c'est Maxime (et toi ? et moi ? moi je m'éclate ! Super éclate !)
Salut, moi c'est Maxime (et toi ? et moi ? moi on m'éclate ! Super éclate !)
À bas l'incruste ! L'écornifleur ! Le beau voleur, voleur de cœurs !
C'est le tsouko, les mâles se jettent sur moi…
À coups de pieds, à coups de poings, c'est l'expulsion, la radiation
Le chômage en direct live
À coups de lattes, à coups de bourre-pif
Je suis désinvité, débu, dérinçé, désoiffé, dérouillé… MAIS :
Allez vous faire empapaouter, je leur dis : je changerai pas… parce que
Salut, moi c'est Maxime (et toi ? et moi ? moi je m'éclate ! Super éclate !)
Salut, moi c'est Maxime (et toi ? et moi ? moi on m'éclate ! Super éclate !)
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80. |
Tout dissoudre
03:03
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Il m'arrive lorsque je dors, d'entendre l'air vibrer
Le vacarme des chantiers emplit l'éther de promesses
Qui stagnent au-dessus de la ville, les immondes toitures de Brest
Les bâtisses crasseuses du centre où s'égayent les morpions
J'appelle de toutes mes forces l'homme derrière le bouton
Mon beau mon grand mon Folamour j'espère que tu poseras
Pendant la cuite ton front taré enfonçant à pleines rides
Nos vaines et vagues aspirations comme respirer de la merde
Je verrais alors le ciel s'illuminer au plafond
On redistribue l'Art en barquettes pour les chiens
Je n'aurais plus besoin de votre mascarade
Car je serais enfin débarrassé de ma propre fin
Quand je regarde par la fenêtre, je brûle de tout dissoudre
Je n'ai jamais rien vu d'aussi ridicule
Tout est tellement sérieux, comme une messe pour un artiste
Comme une adolescente de trente ans qui mouille
En lisant du Houellebecq, en s'imaginant libre
Et puis il y a les autres, les joueurs, les cyniques
On fait bien de cracher dans la soupe à chaque fin de mois
Vomir dans l'oreille sa science égarée
Ridicule l'ironie comme nul le sérieux
On peut déjà mourir sans savoir qui on est
Quand je regarde par la fenêtre, je brûle de tout dissoudre
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81. |
Que noche sombria
02:12
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Mi corazon
Que noche sombria
Celosia me consume
Que noche sombria
Mi corazon
Es tu noche de boda
Y no es con mi
Es tu noche de boda
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82. |
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83. |
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84. |
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85. |
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86. |
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87. |
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88. |
Ma vie à temps partiel
04:37
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J'ai des brûlures à l'âme
Je ne m'aime pas, je me fais la guerre
Mes jours écorchent mes nuits
Quand je dors même mes rêves saignent
Quand je dors je deviens riche
Je deviens riche de vie
D'une vie qui ne s'enfuit pas
J'oublie que je suis esclave
Des regards qu'on pose sur moi
Ma vie sociale m'accuse
Elle dérive sur mes remords
De ne pas être plus productif
En amour comme en amitié
Je dis je m'en fous, c'est faux
Je constate simplement
Que je ne contrôle rien
Comme un jouet qu'on attache
J'existe à temps partiel
C'est déjà trop pour moi
Je demande pardon tout le temps
Même quand on me marche dessus
Mais je ne me pardonne pas
A chaque fois je tends la joue
Et l'autre en moi me griffe
Ses yeux noirs me tourmentent
Se rappellent qui je suis
Ce que je devrais être
J'existe à temps partiel
C'est déjà trop pour moi
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89. |
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90. |
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Evidemment… que je suis une merde
et j'aurais beau construire des monuments avec les doigts de pieds
faire 18000 fois le tour du monde
gagner chaque année un prix Nobel
battre le Portugal à la place de Zidane
baiser 100 000 filles en une année ou 100 000 années à ne rien faire…
J'aurais beau accomplir tout ça et encore plus
c'est inutile puisque ce que tu vois c'est le minable
qui bégaye, le blaireau qui tremble tellement il te trouve jolie
et qui s'étonne que tu le regardes, que tu l'attendes
et qui rougit comme un crétin qui croit que ce qui est beau
n'est pas pour lui, qui est ivre à en danser de travers
à qui on dit qu'est ce que t'es beau mais c'est dommage
que le reste ne suive pas…
Evidemment… que je suis une merde
j'aurais beau trouver ça injuste qu'au bout de trois mots tu t'évapores
vers le comptoir à la recherche du beau qui brille
qui brille dans le noir, qui brille sur la piste, qui brille de la carte bleue
qui brille de la suite dans les idées, qui sait poser les bonnes questions
qui t'écoute en buvant, qui se vide les couilles mentalement…
J'aurais beau me comporter de la même façon que lui je ne serais pas crédible
en effet t'as raison le reste ne suit pas
mais au nom de ce reste là j'accepte de prendre des coups
parce qu'un jour je serai capable de tous les rendre
alors toi, toi qui me range du côté des perdants
des pas finis, rappelles toi ceci :
heureusement que mon reste ne te suit pas.
Evidemment que je suis un bout de rien…
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91. |
Mal peuplé
01:40
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Qu'est ce qu'une absence de 25 ans dans un corps aussi peu rempli que le mien ?
Je suis encore plus mince que l'espace occupé par ma viande
Alors qu'on peut loger mon âme dans une boîte d'allumettes
Qu'une petite fille aux cheveux filasses ouvre de ses doigts lunaires
Pour en sortir les échardes et les enflammer
Puis dans un geste salutaire enfin nous réchauffer…
Mon esprit s'enfonce en moi : tapi au fond de la vase
mon corps est mon cercueil
ne prend jamais de vacances
je suis toujours sur mes gardes
avare et trouillard à la fois
lesté de sa bêtise
à la traîne de ma vie
prisonnier de ma mémoire
Mon esprit m'enfonce en moi : mon esprit m'enfonce en moi
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92. |
Le goût du goût
02:21
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Je m'appelle Tom -je suis poète- et avant que ma mémoire ne flanche pour de bon
Je fais la liste des girls que je me suis envoyé
Les girrrrls dont les lèvres ont été en contact avec ma langue
Même si c'est juste une fois, même si c'était pendant deux ans…
On dit que c'est pas bien de cataloguer des êtres humains mais dans Biba on ne se gêne pas
En couchant les girls sur du papier, j'honore leurs dépouilles
Puisqu'elles sont mortes au moment même où l'étreinte n'était plus assez forte
Au moment où l'étreinte laissait de la place à d'autres que moi
Et moi, les étreintes à 3, à 4, à 10, je dis bof et je m'en vais
Je dis bof et je m'en vais…
Sur ma liste, il y a toi, il y a toi et il y a toi, il y a toi
Il y a toi, il y a toi et il y a toi, il y a aussi toi
Les filles attendent sagement le jour où elles entreront dans l'Histoire
Parce qu'un soir elles m'auront tripoté
Tripoté l'âme, très portée sur ces dames-nation, c'est infernal
Et la dernière, sûrement très moche
Se souviendra que je lui ai donné….
Le goût du goût….
(Le goût du…. bout!)
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93. |
||||
Ma copine regarde le Big Dil
je mange tout seul à la cuisine
le museau du chien sur le genou
Ses babines humides invitent mon steak
à s'échapper de mon assiette
à cavaler vers sa gamelle
Du salon me parviennent des éclats
de bonne humeur hystérique
encore une grosse qui rêve de vacances
Ce soir je mange tout seul à la cuisine
en face de moi la place est libre
les miettes de pain dansent sur la table
On sonne je vais ouvrir… mais qui voilà!
Lagaf en personne, l'air satisfait
heureux d'écrire l'anecdote de ma vie
Tu passes à la télé mon petit gars
c'est super, je lui réponds
on va fêter ton anniversaire en avance
Je plante ma fourchette dans sa gorge
merci d'être venu me tenir compagnie
au moins je ne serai pas seul pour le dessert
parce que
Ma copine regarde le Big Dil
puis les infos et le téléfilm
je ne peux jamais jouer à Mario Bros
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94. |
Chat aphteux
02:48
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95. |
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J'installe une chaise en plastique et un parasol jaune
dans le jardin.
Sur la table, un verre d'eau, je la regarde à travers
un souvenir de printemps.
Sa robe m'aspirait vers l'ombre de ses jambes,
constellées de fleurs écrasées.
Pieds nus dans la pelouse, mariée avec le silence, elle s'est approchée
pour boire dans mon verre
Mes yeux posés sur elle ont frissonné parce qu'au dessus de ses genoux,
jusque la gorge
Les ecchymoses me narguaient, " Je suis encore tombée ",
son corps me disait…
Je suis encore tombée, son corps me disait
Je suis encore tombée… mmm…
Elle n'était pas le genre de fille
qui se cognait dans les portes,
Plutôt le genre de fille qui avait épousé mon meilleur ami.
vous voyez, ce genre là
J'habitais chez eux en attendant de refaire surface
après mon séjour à l'hôpital,
Mes journées étaient mortes, et moi ko debout d'un coup de poing
que je n'ai pas vu arriver
Alors je me taisais, même quand sa peau devenait folle
à force de ne pas comprendre,
Quand le tremblement de son sang la trahissait, quand la haine que j'éprouvais
pour lui me surprenait.
Ce matin-là, elle est restée dormir, je suis monté la réveiller
et à la couleur de ses lèvres
J'ai su que si ma vie était perdue j'allais l'échanger
contre celle de mon ami…
Mon frère, je te demande pardon au nom des jours
où nous nous sommes éprouvés,
Au nom de ces jours qu'on ne compte plus, comme si nous étions devenus
les pantins d'une mémoire qui sculpte de travers.
Nos chemin se séparent alors qu'on emmène ton corps,
et celui de la femme qui plus jamais ne sera jamais mienne,
Une éternité de solitude m'attend, à contempler les nuages danser sur sa robe
puis s'abattre sur nous
un jour de printemps
|
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96. |
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97. |
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98. |
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J'installe une chaise en plastique et un parasol jaune
dans le jardin.
Sur la table, un verre d'eau, je la regarde à travers
un souvenir de printemps.
Sa robe m'aspirait vers l'ombre de ses jambes,
constellées de fleurs écrasées.
Pieds nus dans la pelouse, mariée avec le silence, elle s'est approchée
pour boire dans mon verre
Mes yeux posés sur elle ont frissonné parce qu'au dessus de ses genoux,
jusque la gorge
Les ecchymoses me narguaient, " Je suis encore tombée ",
son corps me disait…
Je suis encore tombée, son corps me disait
Je suis encore tombée… mmm…
Elle n'était pas le genre de fille
qui se cognait dans les portes,
Plutôt le genre de fille qui avait épousé mon meilleur ami.
vous voyez, ce genre là
J'habitais chez eux en attendant de refaire surface
après mon séjour à l'hôpital,
Mes journées étaient mortes, et moi ko debout d'un coup de poing
que je n'ai pas vu arriver
Alors je me taisais, même quand sa peau devenait folle
à force de ne pas comprendre,
Quand le tremblement de son sang la trahissait, quand la haine que j'éprouvais
pour lui me surprenait.
Ce matin-là, elle est restée dormir, je suis monté la réveiller
et à la couleur de ses lèvres
J'ai su que si ma vie était perdue j'allais l'échanger
contre celle de mon ami…
Mon frère, je te demande pardon au nom des jours
où nous nous sommes éprouvés,
Au nom de ces jours qu'on ne compte plus, comme si nous étions devenus
les pantins d'une mémoire qui sculpte de travers.
Nos chemin se séparent alors qu'on emmène ton corps,
et celui de la femme qui plus jamais ne sera jamais mienne,
Une éternité de solitude m'attend, à contempler les nuages danser sur sa robe
puis s'abattre sur nous
un jour de printemps
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99. |
||||
A ceux qui / ont aimé / et perdu / j'offre mes yeux
Mes yeux bouillis / ne parlent pas / entre mes doigts / fondent lentement
A ceux qui / ont aimé / et perdu / j'offre ma bouche
Mes lèvres cisaillées / se contractent / entre mes doigts / en d'obscurs ruisseaux
Mes yeux / comme des hameçons / malades / s'accrochent
A chaque leurre / à chaque feuille / qui retombent / en baillant
Mes lèvres / murmurent / une histoire / c'est toujours la même
La viande / attristée / de s'être éprise / de l'air
A ceux qui / ont aimé / et perdu / j'offre mes yeux
A ceux qui / ont aimé / éperdument / j'offre ma bouche
A ceux qui / ont aimé / et perdu / j'offre mes yeux
A ceux qui / ont aimé / éperdument / j'offre ma bouche
A ceux qui / ont aimé / et perdu / j'offre mes yeux
A ceux qui / ont aimé / éperdument / j'offre ma bouche
|
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100. |
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Sur les terrasses des cafés, Maxime faisait semblant d'écrire
On le voyait à chaque instant entouré de filles que les mots font vibrer
Il leur lisait les poèmes qu'il recopiait dans des livres obscurs
Il avait du succès auprès des plus naïves, celles qui croyaient fréquenter un artiste
Un jour, il fut démasqué par un serveur excédé de la maigreur des pourboires
Maxime s'est levé, terrassé par la honte, et en traversant, s'est fait écraser
Jamais, on ne sut quoi inscrire sur sa tombe sauf "bien fait pour ta pomme"
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101. |
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102. |
Les mots vides
04:44
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Dans le parc, les mots vides se promènent en silence
Je me blottis contre un banc, je suis né ce matin
Je suis né ce matin, je dois fuir cette idée
Les résidus de ma vie désaxée sont remontés
Ils sont là, bien rangés, à attendre mes ordres
Je suis né ce matin d'une vallée de mots trahis
Les mots vides m'appellent
Les mots vides se souviennent de moi
J'ai pris soin de donner un nom à chacun
Les petites morts, ma lâcheté, mes renoncements quotidiens
Comme des masques leurs noms mais les masques sont transparents
La glace s'est faite eau et cette eau est trop claire
Les mots vides m'appellent
Les mots vides se souviennent de moi
Qu'on jette du sel, qu'on jette du sable et des poissons
Du poison pour donner l'impression de rempli
Je suis né ce matin comme une seconde chance
Faire semblant puis s'éclipser sans un souffle
Les mots vides m'appellent
Les mots vides se souviennent de moi (bis)
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103. |
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A l'hôpital métaphoresque
les néo-Hamlet se chamaillent
(ils ont le chic pour distraire votre ectoplasme)
Le bon docteur Bondo, lui,
d'un bond fait avancer la science :
il se greffe un foie pourri
En vain, ses camarades chirurgiens le recousent ;
le foie vermoulu s'attaque aux autres organes
A l'agonie, Bondo fronce les sourcils
- qu'il a abondant-, et pense
" ah non, ça c'est sûr, c'était pas malin ! "
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104. |
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105. |
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Chaque pulsation compte / surtout celles
Qu'on entend pas / sourdes en nous
Sourdes de la surdité / nauséeuse
De nos désirs / plombés dans un corps
L'absurde et perpétuelle / quête du plus
Du mieux, du plus loin / loin en nous
Sommes nous rivés à nos pas ?
Comme cloués au sol
Plombés dans un corps
Sommes nous rivés à nos pas ?
Et l'autre qui nous blesse
Sans prendre un seul risque…
Chaque protection doit tomber / surtout celles
Qui nous humilient / tremblent en nous
Tremblent du tremblement / abrasif
De nos non-dits / un charnier dans le cœur
Je me tais, tu te tais / et rien ne se passe
Comme c'est rassurant / d'être loin de soi
Sommes nous rivés à nos pas ?
Comme cloués au sol
Plombés dans un corps
Sommes nous rivés à nos pas ?
Et l'autre qui nous blesse
Sans prendre un seul risque…
Sommes nous rivés à nos pas ?
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106. |
Scooter tombé du nid
03:46
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|||
Dimanche et lundi / et aujourd'hui attente du bus
qui l'emmènera jusqu'à chez elle / je désintègre le conducteur
on le remplace / par un robot aveugle
qui la kidnappe et je la sauve / poursuite de course poursuite / cent quinze kilomètres
de sprint défoliant / je cours je cours, l'oxygène est mon alliée
je ne m'essouffle pas / un millier de passants écrasés
la route vieillit / prématurément les moineaux se marrent
mais c'est pour éviter de s'endormir…
Samedi soir un scooter / s'est aplati sur leur arbre
émiettant rêves et jeune maladroit / nous, nous rentrons, indifférents
Je ris de blagues / que j'invente au fur et à mesure
Je suis bien trop gai / de t'avoir à mes côtés
Je me dis que je vais / essayer de ne jamais te dire
O toi je t'aime / et cette idée m'ennuie
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107. |
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Dans chaque ferme qui dort, les femmes
Prient pour le salut de l'âme
Du jeune Harrow qui s'est pendu :
Elles ne savent pas qu'on l'a aidé.
Les hommes du village ont dressé un autel
Sur la pierre sa sœur est étendue
Au nom de la morale, ils attendent leur tour
Son corps est gluant de semence, ce soir, c'est gratuit…
Le cœur noirci des habitants s'excitait
Des supplications de Miss Harrow, salie par
L'or qui brûlait dans les yeux de son frère
Quand je leur ai dit qu'elle se prostituait.
Jusque sous l'arbre, il a revendiqué sa part
Comme embrasser le vent, à la manière d'un amant
Econduit qui préfère souiller l'objet du désir
En lançant une rumeur, quitte à ne jamais retrouver le silence
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108. |
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Elle a du mal à se déshabiller,
Elle se retrouve nue sans trop savoir comment,
Elle dit tout ce qui lui passe par la tête,
Elle est jolie, elle a trop bu,
Elle se promène dans la chambre, défait le lit en riant,
Et puis s'endort par terre, les seins écrasés sur la moquette.
Un peu plus tard, elle se lève, elle me sourit,
On refait le lit, et puis elle m'annonce qu'elle n'a plus sommeil,
Elle se rhabille et elle s'en va, laissant flotter dans la pièce
Un vague souvenir de sueur et d'alcool :
Mon envie d'elle est un fantôme
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109. |
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Quand sur ses genoux, la femme assise tremble
La lettre dépliée s'applique à enfoncer dans sa poitrine un clou rouillé
Il est temps de poser son regard ailleurs, peut-être glisser le long du dos
Remonter jusqu'à la gorge, jouer avec la lumière, s'oublier dans le crépuscule
Nous savons où trouver la mort
Sur la lettre les phrases mentent et meurent, noyées dans l'encre
Chaque mot est une aiguille, la peur le fil qui tisse en elle comme un linceul
Pourquoi ne pas s'étendre, s'éprendre et s'étouffer, s'asphyxier dans la chair ouverte
Pourquoi ne pas céder, coincés dans la lumière, s'oublier dans le crépuscule
Nous savons où trouver la mort
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110. |
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111. |
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112. |
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113. |
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114. |
Un peu les vacances
05:40
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Nous existons lentement, nous arrêtant parfois pour laisser passer une tribu lobotomisée, /l'Enfer se mérite, il faut remplir des tas de formulaires avant de s'élancer sur la piste de la normalité,/ un dossier pour les dettes que l'on contracte à l'avance (sans oublier la vaccination contre la sensibilité)/, tu grimaces lorsque tu apposes ta signature au bas d'un contrat social qui met le genre humain de côté
Aujourd'hui j'ai de la chance
Aujourd'hui on crève, c'est un peu les vacances
Nos papiers sont en règle, alors on nous pousse dans une arène et nous découvrons une boue de corps déglingués,/ éblouie par les néons rectilignes, les tympans cramés, la foule applaudit, dans sa cage elle ronge les restes de sa liberté,/ une brute en costard nous demande d'une voix douce si nous préférons entrer dans les rangs ou finir à l'asile / la réaction est basique : j'appuie sur le bouton et le stade vole en éclats, c'est: vacances à l'horizontale pour tout le monde
Aujourd'hui j'ai de la chance
Aujourd'hui on crève, c'est un peu les vacances
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115. |
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La réalité est pervertie par le langage
C'est la première chose qu'elle me dit ce matin
Je tire les rideaux, le soleil inonde la chambre d'hôtel
Encore une journée moite avec la transpiration comme seconde peau
L'été n'est pas une bonne période pour s'oublier
Et elle qui parle, qui parle et qui ne dit rien
Ça fait des semaines que je ne l'écoute plus
Son cadavre pourrit sous le lit, l'odeur monte, je dois quitter la ville
Un peu plus loin, un peu plus tard,
Dans une soirée à haute teneur intellectuelle,
Je suis coincé sur le balcon avec un artiste famélique
Qui raconte qu'il se vide les tripes pour créer.
Tout est affaire de pénétration
Et l'air ne ralentit pas grand chose
Quand je lui fracasse le crâne avec une bouteille de bière
L'auto flagellation m'a toujours fait vomir
Une nuit j'ai rêvé, c'est de plus en plus rare,
Nous étions dans l'atelier d'un réparateur de cerveaux
Il expliquait à ma mère avec des mots compliqués
Que j'étais capable d'amour mais que je ne supportais plus qu'on me parle,
Comme si j'étais en colère…
Contre les gens qui parlent et qui ne disent rien
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116. |
Joseph est léthargique
05:39
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La paresse, du bout des doigts
Convertit ma lâcheté en léthargie
Quand elle me coince, elle me rassure
"Retourne dormir, ne te dérange pas…"
Je n'aurai jamais le temps de me dégager de la lassitude (x2)
Au détour d'un café, sous les traits d'une jolie fille,
Elle me disait aussi: "ne tente rien"
Le sommeil en apnée, blasé d'avance
Je ne sais même plus si je suis vivant
Je n'aurai jamais le temps de me dégager de la lassitude (x4)
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117. |
Joli Martien
03:04
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|||
Un beau jour, / ou peut-être une nuit
Près d'un lac, / le Martien atterrit
Il voit la lumière / sur les arbres
Et le soleil dorlote / ses antennes
Il entend le chant réjoui / des oiseaux
Toute la nature lui garantit : / " c'est super cool "
Mais l'écho des cris provenant / de la mine
Attire notre héros en quête / d'insolite
On lui propose un bol de rouge / et un lit
En échange de son corps / vingt heures par jour
À retourner des trous / pour un caillou qui brille
Qu'un humain trop nourri / offre à sa chérie.
Un beau jour, / non pas un beau jour
Près d'une mine, / Joli Martien tombe sur le cul
Les pauvres sont tarés / ils veulent vivre à tout prix
Le kidnapping social s'organise / autour des gros
Joli Martien décide / de militer
Pour la libération des classes / opprimées
Son discours fait fureur, les foules / le vénèrent
Les politiques l'adoptent, il passe / sur MTV
Dans le cœur des hippies, le Che / est remplacé
Il obtient du Pouvoir une refonte / du système
Sa mission accomplie il regagne / son vaisseau
Et s'envole vers l'espace, acclamé / par le peuple
Joli Martien s'étonne / de tant de bonté
Il ne saura jamais qu'on sue / encore à la mine
Puisqu'un astéroïde le percute / de plein fouet
Réduisant en bouillie / ses aventures du cosmos
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118. |
Lentement à l'ennui
04:09
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|||
Le ciel se laisse
incruster de flots gris
une cisaille éclatante
taille la brume en cirque
Le fauve dans la roulotte
Ronge mes neurones
En déroute stérile
Et puis il fait froid
Je ne quitte plus le lit
Où tes soupirs me fixent
De molécules poisseuses
L'horloge se tait enfin
Tu t'amusais souvent
De mes maladresses
Un lanceur de poignards
N'a pas la main qui tremble
Mes yeux s'habituent
Lentement à l'ennui
Le dompteur abandonne
Son carnassier pour toi
Mes yeux s'habituent
Lentement à l'ennui
L'hiver touche à sa fin
Et tu ne reviens pas
Mes yeux s'habituent
Lentement à l'ennui
Le directeur engage
Une nouvelle trapéziste
Mes yeux s'habituent
Lentement à l'ennui
J'entre dans la cage
C'est un repas gratuit
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119. |
Londoniennes
03:21
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|||
Pendant que j'allumais / une autre cigarette
/ tu as quitté tes bas
/ assise au bord du lit
et maintenant / tu n'oses pas
dans cette chambre où nous n'avons jamais dormi
/ lever les yeux sur moi
c'est vrai qu'il pleut à Londres et que les ponts s'ennuient
à Londres c'est l'automne il est presque minuit
c'est soudain comme si le temps meurt / ou s'arrête
/ un long alinéa
/ je m'approche du lit
et viens te prendre / entre mes bras
dans cette douceur triste et qui nous engourdit
/ j'ai aussi peur que toi
c'est vrai qu'il pleut à Londres et que les ponts s'ennuient
à Londres c'est l'automne il est presque minuit
Il y a au dehors des rumeurs vagabondes
Nous ne nous en irons que pour un autre monde
Le ciel mourant / et hypocondre
Aux nuages / noués de pluie
A Londres il pleut à Londres, paillettes de la pluie
On voyait la ville se fondre comme irréelle comme enfuie
Un peuple imprécis correspondre sous les dômes des parapluies
Nos ombres allaient se confondre dans l'ombre grise de la pluie
c'est vrai qu'il pleut à Londres et que les ponts s'ennuient
à Londres c'est l'automne il est presque minuit
c'est vrai qu'il pleut à Londres et que je t'ai suivie
à Londres, c'est l'automne il est presque minuit
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120. |
Chambre
01:34
|
|||
Les larmes sur l'ardoise
Les armes dans la chambre.
Quelque chose pensait…
Il fallait que les fantômes mangent !
La neige a répandu des fleurs
Que le ciel mouille en chaque oiseau
Chaque oiseau planant un nuage fait pour la lenteur
De tout mourir en dormant le vent le plus chaud
Il fallait que les fantômes s'engrangent
Il fallait que les fantômes s'engrangent
Pour épuiser les creux de l'âme blanche
Déshabillée de sa mémoire des chambres
Il fallait que les fantômes s'engrangent
Il fallait que les fantômes s'engrangent
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121. |
La fin du monde
01:40
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|||
Je te narine je te chevelure
Je te hanche
Tu me hantes
Je te poitrine
Je buste ta poitrine puis te visage
Je te corsage
Tu m'odeur tu me vertige
Tu glisses
Je te cuisse je te caresse
Je te frissonne
Tu m'enjambes
Tu m'insupportable
Je t'amazone
Je te gorge je te ventre
Je te jupe
Je te jarretelle je te bas je te Bach
Oui je te Bach pour clavecin sein et flûte
Je te tremblante
Tu me séduis tu m'absorbes
Je te dispute
Je te risque je te grimpe
Tu me frôles
Je te nage
Mais toi tu me tourbillonnes
Tu m'effleures tu me cernes
Tu me chair cuir peau et morsure
Tu me slip noir
Tu me ballerines rouges
Et quand tu ne haut-talon pas mes sens
Tu les crocodiles
Tu les phoques tu les fascines
Tu me couvres
Je te découvre je t'invente
Parfois tu te livres
Tu me lèvres humides
Je te délivre et je te délire
Tu me délires et passionnes
Je t'épaule je te vertèbre je te cheville
Je te cils et pupilles
Et si je n'omoplate avant mes poumons
Même à distance tu m'aisselles
Je te respire
Jour et nuit je te respire
Je te bouche
Je te palais je te dents je te griffe
Je te vulve je te paupières
Je te haleine
Je t'aine
Je te sang je te cou
Je te mollets je te certitude
Je te joues et te veines
Je te mains
Je te sueur
Je te langue
Je te nuque
Je te navigue
Je t'ombre je te corps et te fantôme
Je te rétine dans mon souffle
Tu t'iris
Je t'écris
Tu me penses
|
||||
122. |
Une grenouille bleue
02:08
|
|||
Une grenouille / bleue
Se mordait / la queue
Au fond / du lavoir
Allez donc la voir La
Un gros / éléphant
Cherchait / un pou blanc
Dans une / rivière
Allez donc le faire
Un canard / déçu
Fuyait / le cul nu
Dans un / ciel de cuivre
Allez donc le suivre
Un oiseau / sans nid
Couchait / dans le lit
De la / cantinière
Dormez, militaire
Un coq / un coq sans clocher
Battait / le curé
Dans la / sacristie
C'est triste la vie
|
||||
123. |
Baignoire
02:03
|
|||
La baignoire s'est endormie
avant le baigneur de minuit
les yeux grands ouverts
il écoute dans la lumière
un bruit qui ressemble à celui
que ferait un nuage
en visite dans un couloir
d'un magasin de meubles
Et quand la vidange a fini
D'effacer l'eau du bain
Elle reste la bouche ouverte et respire
Comme un visage d'ange
Le baigneur nu, lentement
Ne cesse d'entendre
Ce que n'entendent pas les dormeurs
Est-ce encore un nuage qui parle ?
C'est une foule à peine distante
Qui murmure ;
Ou plutôt une voix étrangère
Dans cette foule
Une voix qui ne sait pas parler ;
Mais lui, de toutes ses oreilles
Nu dans son absence d'eau
Par l'oreille du trop-plein
Il entend des mots d'amour
Qui s'adressent à lui seul
Depuis l'autre côté de la nuit
Les mots qu'il sait bien
Qui sont les seuls mots d'amour
Et qu'il ne connaissait pas
|
||||
124. |
On meurt de rire
01:09
|
|||
On meurt de rire on meurt de faim
On meurt pour blessure à la guerre
On meurt au théâtre à la fin
D'un drame où le ciel est par terre
Il est cent façons de mourir
Pour vivre on est beaucoup plus sage
Il s'agit de savoir moisir
Entre l'espoir et le fromage
|
||||
125. |
L'homme d'ombre
01:39
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|||
Des chiens du soir aux absences du matin
A jamais passagers déjà
Mariage dans les feuilles mortes d'une robe
Elle est le jour où me noyer
Fatiguées de la lumière
Mes passions, mes distractions
Grand comme un ange qui se nomme légion
Le temps passe et nous brûle en cri
Sous les douces étoiles d'homme flottant
Sous un instant de pluie battante ils
Ajustaient leur mouchoir de cou dans
Le mauve des feuilles et l'or des encres
Le plus beau jour de la vie n'est jamais
Le plus beau jour de la vie n'est jamais venu
|
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126. |
Immeuble 1
02:08
|
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la nuit quand les bruits se font rares
et que les couloirs s'ajoutent aux couloirs
Je sais que nous n'existons pas
Je sais que tu ne reviendras pas
Que demain ne reviendra pas
Ou que le jour viendra
Et prendra tout à coup ta place
(et je ne te reconnaîtrai pas
et l'instant s'écoulera ainsi
sans penser à rien)
lorsque tout à coup
quelqu'un vient
que je ne reconnais pas
je n'arrive pas à le voir
ni à voir son visage
et les sons des autres étages
sont les mêmes qui toujours
se répondent
ce sont de simples lueurs
dans les couloirs silencieux
où brillent les veilleuses
comme des mégots brûlant
dans l'ombre
et ainsi sans penser à rien,
jusqu'à ce que la lumière à nouveau jaillisse
avec ce bruit profond de baiser
que fait tout autour le ciment.
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127. |
Jingle radio 01
00:20
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128. |
Jingle radio 02
00:18
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129. |
Jingle radio 03
00:15
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130. |
Jingle radio 04
00:30
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131. |
Jingle radio 05
00:21
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132. |
Jingle radio 06
00:22
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133. |
Jingle radio 07
00:11
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134. |
Jingle radio 08
00:18
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135. |
Jingle radio 09
00:13
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136. |
Jingle radio 10
00:21
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137. |
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138. |
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139. |
Je suis du papier peint
03:54
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Dis-moi quelque chose de gentil, je sais, le silence te réussit
Dis-moi quelque chose de gentil, je sais, le silence te réussit
Je t'en demande trop, je ne te demande rien, et rien pour toi c'est trop, et rien pour toi c'est trop
Dis-moi quelque chose de gentil, je sais, le silence te réussit
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140. |
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141. |
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Vroom Vroom ! Et voilà tu roules avec ton posse dans les rues de Brest, il fait nuit et l'ambiance est chaude, il y a plein de girls ultra-bandantes sur les trottoirs, dommage que ces poètes de la police les empêchent de faire leur boulot, toi t'as plein de pognon à claquer, du bon flouze détourné à la grande époque du Brest Armorique Club, Pierrot Maille s'est cassé à temps, on a coulé le club, spéciale dédicace à Charlie Shaker !
MC Huysmans a la grande soif, on s'arrête devant la gare pour défoncer à coups de latte la machine à boissons, on remplit le coffre de cannettes de soda, la sodo c'est pour plus tard, Foutu Viandox hurle à la mort, DJ Nutella pousse le son, tu traces jusqu'au port histoire de payer des tournées en vue du prochain vote, dépenser ta caisse noire, on s'en fout, demain t'inventes une nouvelle taxe et on repart se pourrir le nez !
Tellement sexy
Mon François
Ta moumoute
Electrique
Tu fais tremper les filles
O oui tu mouilles le maillot
Comme à la grande époque !
Vroom Vroom ! Encore un feu grillé, tu discutes 5 minutes avec les flics, un sourire un pot de vin et on trace jusqu'au bar à putes clandestin réservé à l'élite, on sert des mains selects dans l'antre du sexe et on en prend plein les mirettes, Foutu Viandox est encore puceau, François va tout t'expliquer, en habitué des lieux il connaît la musique, Eurocard Mastercard sponsorise les études de pauvres cloches aux seins rebondis !
Evidemment c'est glauque et on s'emmerde, mais on fait comme tout le monde, semblant de s'éclater, les fesses des serveuses s'agitent, au fond de la salle un type se démène au karaoké, MC Huysmans lui en balance un dans les couilles et capte le mike il délivre la sainte parole infernale Vilain Vilain, il accapare la piste et flingue de ses mots ces putains d'esclavagistes friqués qui se foutent de la gueule du monde avec leurs évangiles démocratiques trafiqués !
Tellement sexy
Mon François
Ta moumoute
Electrique
Tu fais tremper les filles
O oui tu mouilles le maillot
Comme à la grande époque !
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142. |
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Ce soir c'est la folie, un vrai match de gala, le Stade Brestois reçoit les danseuses d'Issy-les-Moulineaux, chaque année on vise la montée et c'est sûr qu'on l'aura le jour où finir 6ème suffira ! La foule des grands rendez-vous s'amasse Francis Le Blé, je planque des canettes sous ma casquette et trace à ma place habituelle, Nutella est déjà là avec son mégaphone, il gueule notre hymne national Maréchal Nous Voilà !
Ma chérie je te dis merde
Moi ce soir je vais me cuiter
Ma chérie tes bons petits plats
Ne valent pas une soirée… au Stade !
A la mi-temps on paume deux zéros, l'entraîneur aux chiottes et son recrutement de chèvres, on discute devant le stand des saucisses-frites, Steve, t'as raison, on n'a qu'à s'offrir Dugarry avant de pleurer ! Pour viser la D2 en 2002, on a acheté des écharpes, cogné des fascistes et on s'est tapé des déplacements jusqu' à Wasquehal, on claque notre RMI au Penalty Bar et ça rend même pas nos joueurs meilleurs ! Supporter le Stade aujourd'hui est un véritable sacerdoce, pour voir du foot on est obligé de se traîner jusqu'à Guingamp, et encore, on rigole pas, partout où on va on se fait traiter de tapettes parec qu'à Brest c'est que des guignols ! Cette année c'est le miracle, un huitième de finale contre Nantes, dans les journaux on brûle d'espoir, tu parles, j'y suis allé, on s'est pris une branloute, j'avais l'air trop con, je suis pas rentré à la maison !
Pas rentré à la maison ? Mais qu'est-ce que tu as foutu ?
Je sais pas, j'ai traîné…
T'as pas croisé MC Huysmans ?
Non, ce mec est déprimant, il dit que le foot, c'est l'aliénation des masses
Mon Stade je te dis merde
Moi ce soir je regarde Arte
Mon Stade ton spectacle en toc
Ne valent pas une soirée… Arte !
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143. |
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Nedved sur un terrain
D'un bout à l'autre, trimballe son destin
Ses trois poumons, sa frimousse d'ange
Avec Nedved à tes côtés, tu peux défier le diable !
Nedved chavire mon ciel
Donne le tournis aux joueurs lusitaniens
Un attentat du gros Figo
L'arbitre siffle un coup-franc direct, aux trente mètres
Nedved pose le ballon
Le score est vierge, c'est la dernière minute
Les bouffeurs de maquereaux serrent les fesses
C'est parti, Nedved prend son élan
Une seconde en suspension
Attention au légendaire fair-play
Des joueurs couverts de poils
Le missile s'envole vers la lucarne
Nedved n'a pas tremblé
La balle astrale transperce le gardien
Les Portugais perdent leurs nerfs
Pas grave les gars vous n'aurez qu'à cogner vos femmes !
Nedved brandit la coupe
Champion d'Europe et meilleur joueur du monde
Pas de ballon d'or pour gros Zizou
Qui mérite à peine de signer au Stade Brestois
MC Vilain Vilain n'a jamais honte
De dire aux jolies qu'il aime le football
Et préfère une bonne mousse avec des cahouètes
A une partie de jambes en l'air, même avec Claudio Schiffer
Et tant qu'à faire
Quitte à pilonner une pouffe peroxydée
Autant se taper un joli blond
De derrière l'ancien rideau de fer
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144. |
Phantom of the Phantom
00:50
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145. |
Illumination
06:46
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Cette nuit ouverte à croire beaucoup à l'amour
Offrait la ville fascinante en grand
Aux illuminations rouges
Feux blancs
Brillances jaunes
Étincelances dorées
Répétitions de lumières lentes
Et belles
Agitées depuis le soir chaud
- c'était septembre -
Et l'impatience des lectures d'été
Modifiait complètement l'espace
Et les visages possibles
Il suffisait de regarder encore
Presque imbécile à force de confiance
Surpris par la profondeur extrême de l'oubli
L'écroulement rapide de la lucidité
Importune absorbante et chagrine
C'était des envies de départ fortes
Assurées qu'il viendrait quelque chose
De plus intense enfin
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146. |
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Elle tousse à nouveau, elle crache du sang
Son petit frère, dans la chambre
Jouait sans lui parler, il s'est arrêté
Soudain pensif, comme absorbé
Il se relève et, brusquement,
Il s'en va en murmurant
Un peu gêné, surtout dégoûté
Elle crache encore du sang, cette vieille salope
Le bonheur chez soi et l'envie chez les autres
Le bonheur chez soi et l'envie chez les autres
Même quand on a la force de lutter, on finit toujours par ressembler à ses ennemis, /et quoique tu fasses, quoique tu penses, un plouc t'attendra à la sortie du bois pour te faire la peau /simplement parce que tu es différent, alors pour te défendre, il y a le discours officiel/, ce qu'il faut faire, ce qu'il faut dire, comment se comporter et dans quel trou se replier
En cas de doutes, on a les pilules et dans l'obscurité se réveiller avec un visage identique/, nous sommes l'ennemi, l'ennemi sans révolte, l'ennemi qui s'en fout, qui s'appuie contre un mur /et se moque des flots de viande endormie dans les rues, les rues jonchées de cadavres ambulants,/ sourires cloués au portefeuille à l'assaut des vitrines bariolées.
Le bonheur chez soi et l'envie chez les autres
Le bonheur chez soi et l'envie chez les autres
Nous sommes l'ennemi, l'ennemi sans révolte, l'ennemi qui s'en fout, qui jouit quand ça va mal/ et qui brille dans la boue, qui use de ton corps comme un strapontin vers les sommets, /qui transforme l'or en merde et mes espoirs en crainte, /juste pour faire baver de jalousie les voisins en manque de tes bras.
Le bonheur chez soi et l'envie chez les autres
Le bonheur chez soi et l'envie chez les autres
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147. |
Aristie
03:51
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Je voulais plus que penser
Voir et prendre physiquement
Et toucher à [en] être presque confondu
Attaché autrement
Qu'à des idées des souvenirs des images
Des difficultés de mots qui reviendraient infailliblement
Je voulais embrasser autrement un moment
Autre chose que des réflexions / inarrêtées
Aux bords hantés depuis longtemps
Et ses seins / pleins mon visage alors
Et sa bouche un instant disponible encore
Assureraient une Aristie accomplie
Éparpilleuse des désirs déconcentrés
Dilapideuse entropique des raisons impossibles du monde
[aux bords hantés depuis longtemps]
Puis ce serait
Le vide de la volonté satisfaite
Un repos sans signification
Un déliement de tout
[Un déliement de tout]
Complètement abouti
Le lieu et le temps le plus beau du monde
[aux bords hantés depuis longtemps]
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148. |
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Regard à rebours tremblant de gratitude et remerciement d'une belle histoire de soi
(égoïsme généreux à force de débordement rayonnant) parsemée de rêves exaucés
Préfigurations et confirmations de la vie idéalisée / halos de phantasmes vrais
Entièrement prononcés et réalisés sur des lèvres réelles (et réellement belles)
Nommées une à une dans des livres bien rangés et cachés / longs étourdissements des premiers enseignements
Confusion d'heures sages et sensuelles dans la confiance illimitée
Aucune compensation triste au bonheur éprouvé
[Au bonheur éprouvé] violemment
Promesses toujours davantage tenues signes sans insignifiance apparus sans déception succès donné aux purs
Récompense au mérite attente adorable et savoureuse du temps réuni / extrême beauté du monde
Et de la langue intime des choses découverte une nuit désœuvrée ouverte à toutes les audaces / jeunesse insolente
Insoucieuse des limites l'amour rencontré comme un destin qui fait croire au destin et à l'amour
Corps faisant l'amour longtemps sans dégoût et ennui érotisme accompli sans pornographie
Sourires graves et tellement délicats à force de connaissances nuits chargées de l'électricité des savoirs extrêmes
Toute faute transfigurée en lumière éparpillée / absence de répétition des jours et des gestes et des gens
Chemin de gloire sans poussière aucune et sans pierre mal jointe
[Aucun gâchis des heures nulles]
Aucun gâchis des heures nulles à croire pour rien
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149. |
Je sais que tu es à lui
04:04
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Je sais que tu es à lui, qui sourit en bout de table,
L'air satisfait, il y a de quoi :
Une femme canon, une jolie maison,
Et des enfants sympas, même le clébard est adorable.
Il paie un tas d'impôts et baise sa secrétaire,
Mais surtout la voiture, bon sang, qu'est ce qu'elle est belle.
On sympathise, il me tape sur l'épaule,
" Allons courir un de ces quatre ", comme si en baver ensemble, ça rapprochait…
Je sais que tu es à lui
Posée sur ses genoux, à lui caresser les cheveux
Tu es distraite, peut-être penses tu à ma bite,
Et tes mains, moi, je les préfère sur mon corps
Tu portes la robe rouge
Que ce crétin t'a offert sur mes bons conseils,
Et tu es nue en dessous, tu me l'as dit,
Tout à l'heure dans la cuisine,
Je sais que tu es à lui
Mais lui sait aussi que tu es à moi
Dans l'histoire, qui baise qui
Je ne suis plus là pour le savoir
Faisons un pas en arrière,
Scrutons le passé, ça vous aidera à mieux comprendre ma poisse:
" Emmène moi loin de cette vie ",
Elle soupire pendant qu'on se rhabille dans cet hôtel crasseux,
" Ben oui, ma poule, on s'aimera pour la vie… ",
" Je te hais quand tu te moques ", elle me dit,
" D'accord je t'emmène ma chérie ",
Je lui promets, rien que pour avoir la paix.
Son mari m'invite à dîner demain soir,
J'en profiterai pour lui annoncer qu'on se barre
Je dis oui, je pense non, qu'est-ce qu'elle croit,
Que je vais m'attirer des ennuis avec une pétasse frigide
Si tu es en manque de sensations fortes,
Fallait réfléchir, ma belle, avant d'épouser ce mollusque.
Moi je te baise, n'en parlons plus,
Si je veux de l'esprit, j'en trouve à la bibliothèque, pas dans ton lit…
Arrive le soir convenu, la fin du repas,
Je profite d'un blanc dans le monologue de ce blaireau
Pour lui dire que je tringle sa femme depuis des mois,
Mais j'en ai marre, si elle se tire, moi je te la rends bien volontiers.
Et je me lève, mais le mec sort son flingue, le pointe vers moi…
Sa femme ricane, " allez, butes le, en plus il baise mal "…
Quand je m'écroule à terre, juste avant de crever,
J'ai le temps de me marrer en pensant que je lui ai refilé le sida.
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150. |
Si parfaitement raison
02:25
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Tu as raison
Si parfaitement raison
Que quand tu as raison
Je m'endors sans prévenir
Tu as raison
Si parfaitement raison
Que quand tu as raison
Je vis pour t'obéir
Tu as raison
Si parfaitement raison
Que quand tu as raison
Je dis oui je pense non
Tu as raison
Si parfaitement raison
Que quand tu as raison
J'ai tort jusqu'à ta mort
J'ai tort et puis j'oublie
J'oublie que je suis le plus fort
Le plus fort de la maison
Je vais te mettre au pas !
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151. |
Le nouveau bidule
02:55
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Ça y est, il est arrivé le nouveau bidule, le bidule de la mort, qui met au placard les gadgets ringards !
Tu vas voir c'est extra ce qu'on peut faire avec le nouveau bidule, on bidule des tas de trucs et à la fin on se bidule !
On se bidule de partout, on se papouille on se bidouille, on a du bol, on se gondole jusqu'aux rotules !
Achètes le nouveau bidule, sinon tu vas passer pour un gros nul et les filles vont t'éviter à tout jamais !
Il est où le nouveau bidule ?
Il est à toi, il est à moi, il est à nous !
Mais il est où, le nouveau bidule ?
Dans tes poches ou dans ton cul ?
Le principe du bidule, c'est un principe extra, dont le moindre n'est pas le principal !
Le nouveau bidule est tout nouveau, on sait pas à quoi ça sert et on s'en fiche : faut l'avoir pour être dans le coup, c'est tout !
Il est où le nouveau bidule ?
Il est à toi, il est à moi, il est à nous !
Mais il est où, le nouveau bidule ?
Dans tes poches ou dans ton cul ?
" Voilà t'as acheté le bidule, ben ouais, mais c'est trop tard, le bidule c'est complètement nul,
La mode a changé, change de trottoir, te voilà largué !
Aujourd'hui mon ami si t'as pas le Guiz-Guiz , t'es vraiment pas dans le coup !!!
Allez, salut, et pense-y, le Guiz-Guiz, ça change la vie !!! "
Il est où le nouveau bidule ?
Il est à toi, il est à moi, il est à nous !
Mais il est où, le nouveau bidule ?
Dans tes poches ou dans ton cul ?
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152. |
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Pour plaire, tu mélanges l'improbable : Sartre et Dieudonné,/ l'apologie des extrêmes conserve l'esprit ouvert (ou l'esprit en conserve)
Friedrich, roi de la drague, les peintres torturés / sous un ciel explosé, accompagnent les dérives de ton âme déglinguée
La splendeur d'une défaite - Montpellier 4 - Marseille 5-, / tu mènes à la mi-temps pour te prendre une raclée, heureusement la loose rend sympa
Courbet, non pas Courbis, t'aide à chauffer les japonaises / au Musée d'Orsay, à la fin tu rentabilises toujours ton ticket
Le Punk a sauvé ta vie même si t'avais trois ans à l'époque, / que tu trouvais plus classe Travolta en pattes d'eph' sur la piste
La guerre d'Espagne demain au supermarché, les révoltés en toc /, style Arno Klarsfeld en Armani qui dénonce la misère
Ton âme est trouble grâce à Huysmans et aux livres compliqués/ écrits dans un français du siècle dernier qui fait chic à la télé
L'art de l'autre est de la merde, non tu n'es pas jaloux, / c'est juste que tu penses avoir un sens critique super développé
Tu joues dans un groupe de rock, tu tiens la guitare, / à la fin des concerts tu te roules par terre, on dirait un vrai rocker
Et pourquoi ça ne marcherait pas, hein ? Ces techniques bidons pour se voiler la face et oublier qu'on est un gros nul, pourquoi ça marcherait pas, puisque ça marche sur toi ?
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153. |
Presque apparition
12:58
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|||
La discipline intérieure qu'il ne faut jamais communiquer, ni dire, ni écrire, ni connaître tout à fait.
Il ne se rassurait pas pour si peu.
Il savait les beautés bientôt blettes.
Les mots presque aussitôt renvoyés - un vrai mal de ventre de dire mal les choses qu'enfin chacun sait au fond.
Pour ne plus se réserver qu'au geste, infiniment précis, délicat, sans trace, une fois seulement - vraiment beau.
C'était cela l'aventure qui fermait les livres mais qui s'en nourrissait aussi quand même un peu.
Fourre-tout de choses disparates et incomplètes qui donnait envie de continuer ou de tout laisser en plan.
Exténuation de mots foutus.
Tout était dans l'allure, le rythme de la démarche, l'intonation si longtemps affinée. C'était le sentiment qu'il fallait que cela soit maintenant. Tout le reste était perdu.
Il fallait s'en moquer, ironiser à n'en plus finir.
Fouetter la nostalgie jusqu'au sang.
À ne plus rien comprendre - mais savoir ne pas écrire.
Avoir l'allure des testaments urgents.
Sans la préoccupation du néant et de la mort et du reste cela n'aurait pas valu.
Et qu'on ne dise pas que cela n'était pas possible.
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154. |
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Reste tranquille quand sans mépris
L'homme s'admire dans la glace
Efface doucement les quelques traces
Qui hantent ton ventre meurtri
Ta gentillesse me fait gerber
Ta gentillesse me fait gerber
Reste tranquille, dans ton ignorance,
Tu crois qu'aimer pour deux suffit
Le pardon n'est pas un médicament
Je te trouve lâche dans ta bonté
Ta gentillesse me fait gerber
Ta gentillesse me fait gerber
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||||
155. |
Je ne t'aime plus
04:36
|
|||
Le temps, je vois, nous manquera si nous faisons semblant de croire
Que tout ira bien, que tout jouera en ma faveur si je te quitte
On s'est usé, domestiqué, quand je dis oui, toi tu dis non
De sentiments en sentinelles, une bonne gamelle, moi je m'en vais…
Je ne t'aime plus
Toi, tu m'aimes quand même
Je ne t'aime plus, je ne t'aime plus
Je pars trop tard, c'est sale je sais, tu te mutiles à tant donner
Ne demande rien, pas une minute, ni un souvenir qui vaille la peine
Qu'on se raccroche à des espoirs en toc, en vrac, j'ai mal au crâne
De sentiments en sentinelles, une bonne gamelle, moi je m'en vais…
Je ne t'aime plus
Toi, tu m'aimes quand même
Je ne t'aime plus, je ne t'aime plus
|
||||
156. |
Poupées masochistes
03:42
|
|||
Si disponible je suis quand tu veux jouer
Aux poupées molles, la cravache à la main
Tu es si belle, de doigts agiles en ongles longs
Tu cognes enfin, je m'évanouis
Fais de moi ce qu'il te plaît, si tu veux
Corrige-moi dévore mes yeux moqueurs
Transforme-toi en outil de douleur
Mais par pitié, ne t'arrêtes pas…
Déchire-moi, transperce la peau moite, oui,
Déchaîne-toi, patauge dans mes entrailles et
Aspire-moi, vrille mes tétons jusqu'au sang
Tu me gifles, enfin, je m'évanouis
Fais de moi ce qu'il te plaît, si tu veux
Ecrase-moi, dévore mes yeux moqueurs
Brûle moi je suis ta chose à toi
Mais par pitié ne t'arrête pas
Fais de moi ce qu'il te plaît, si tu veux
Eventre-moi, je suis ta chose ta chair
Piétine moi, je rampe, mon trésor
Mais par pitié ne t'arrêtes pas
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||||
157. |
L'ulcère des nerfs
03:53
|
|||
A arpenter les rives intérieures de mon âme je n'ai rien appris : je veux partager du sang, on m'offre des plaintes / et des attentes un peu niaises sur le toit du monde, mais je n'ai plus d'amour, j'ai séché mon être à la flamme du cynisme / Le soir je me couche, mais à quoi bon dormir quand on dort déjà toute la journée, dormir pour quoi faire, sinon s'évader ? / Personne ne me demande pardon pour cet infini d'impossibilités, les chances que je n'ai pas eues et que je n'ai pas gâchées / Et puis je vais me lever et boire du thé infect et vaguement cuisiner, manger, digérer, jusqu'à ce que la nuit tombe / Ensuite m'asphyxier devant la télé, m'encombrer d'humains angoissés, le cerveau liquéfié, la vie pathétique / Fermer la porte fermer les yeux fermer son cœur crever d'être insensible, à tout fermer je suis barricadé / Je ne sais même plus comment appeler à l'aide, mes lèvres sont scellées, le garçon timoré bataille dans le vide / … comme la poussière, je stagne à la surface, comme un ulcère, je me pourris les nerfs.
|
||||
158. |
||||
Un scaphandrier dans ma piscine
Dans mon lavabo, dans le bidet
Un scaphandrier au fond des draps
Mais quand les draps sèchent, où se trouve le fond ?
Un scaphandrier dans mes organes
Muni d'une perceuse et d'un kilo de poussière
Un scaphandrier dans mes entrailles
Colmate les brèches, engrange les désirs
Un scaphandrier dans un scaphandrier
(autant de charisme qu'un poisson-rouge)
Alors sa femme en plongée sous-marine
Visite les lits d'autres moins absents
Nos gestes affairés, nos mines affectées
Produisent des allures de jouet mécanique
L'ennui aussi, prépondérant
A chaque bouffée d'air, j'étouffe
Tu peux voir ailleurs, ailleurs c'est pareil
En eau profonde s'épanouissent les menteurs…
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159. |
L'eau tiède
03:33
|
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160. |
Darlene & John
04:21
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161. |
||||
162. |
||||
163. |
Visage Livre
02:20
|
|||
164. |
Echos télescopés
04:18
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|||
165. |
France Halacoma (part 2)
02:32
|
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166. |
||||
167. |
Chanson de Noël
02:47
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|||
168. |
L'homme à la moustache
03:51
|
|||
169. |
||||
170. |
||||
171. |
Un onze avril sans elle
04:10
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|||
172. |
Vois-tu dans les nuages?
03:33
|
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173. |
Beau gitan
02:11
|
Centredumonde France
Depuis 1997, Centredumonde compose des chansons que personne n'écoute, et il ne s'arrêtera que le jour de sa mort!
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