1. |
Avant la chute
00:54
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2. |
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Viens avec moi, nous allons réécrire ma vie
La mettre à plat dans un bouquin rempli de recettes de cuisine
Viens avec moi, on prendra nos mauvais souvenirs
On en fera un poison efficace, allons vider cette fiole dans la mer, que le monde en profite
Regarde, c’est un somnifère ils s’endorment tous, profitons-en, amusons-nous un peu,
Affublons-les de costumes ridicules, brisons leurs rêves, effaçons leurs pensées,
Enchaînons-les, oui, enchaînons-les
Ne pleure pas, ils se réveillent tellement jeunes, tellement beaux,
Je sais ils ont tous mon visage, un effet secondaire de la potion
ça me fait rire mais eux se tapent la tête contre les murs comme s’ils voulaient
Réécrire leurs vies, les mettre à plat, en faire une recette de cuisine
Un ragoût immonde que je n’avalerai pas
Si l’humanité était un plat
Je me laisserais mourir
Je me laisserais mourir de faim
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3. |
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En débarquant à l'aérodrome de Syracuse, on pose le pied sur des clochards anesthésiés, ils m’offrent à boire des verres de pisse
Alors l’air chaud m’aspire et me projette sur le sol de Syracuse
Quand je marche vite ou quand je cours, j’ai l’air idiot, genoux crispés, mes longs bras maigres, léger foirage, pétri de flemme, faut que je me tire
Alors l’air chaud m’aspire et me projette sur le sol de Syracuse
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4. |
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Le long des tuyaux nos vies s'étiolent
Vers l'intérieur on nous nourrit
Dehors nos vies s'étiolent
Vers l'intérieur on nous remplit
Dehors nos vies s'affolent le long des tuyaux
Bonnes pour la casse
Le long des tuyaux nos vieilles lamelles
Se taulent dehors: elles sont si molles
À l'intérieur c'est jour de soldes
Les soldes, on en raffole
Le long des tueries, des tubes, des canaux
Le long de tout ce qui s'écroule, c'est cool
Le long de tout ce qui s'écroule
De la soupe glisse le long des tubes de plastique
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5. |
France Halacoma (part 1)
04:28
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Toute une journée
Allongé sur l'eau
De la lumière accrochée
Comme il faut sous le rétro
Toute une journée
Sous le rideau
Tu ne m'as pas trouvé
Je faisais le beau un peu plus haut
Qui m'a sorti de là ?
Et combien m'y ont laissé ?
Pour mort ou dans un état
De France Halacoma
Toute une année
Une dizaine d'années
De confessions sans fond
De projet sans profession
Qui m'a sorti de là ?
Et combien m'y ont laissé ?
Pour mort ou dans un état
De France Halacoma
Halacoma
Halacoma
Halacoma
Halacoma
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6. |
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7. |
Instrumental inachevé 2
03:51
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8. |
Sanary-sur-Mer
03:35
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Le ciel et la mer se confondent
Et se glissent dans tes yeux
Je prends le large avec toi, en pensée
Les mots tendres sont vagues et rochers
Et même si nos rêves nous séparent
Nous nous sommes aimés
Et c’était doux comme
Une sieste en été
Moi j’en ai vu des vertes et des marées
Toi tu te dis « quel garçon cabossé »
Ton cœur est si grand tu pourrais me réparer
Je m’en veux tu sais d’être anesthésié
Et même si nos rêves nous séparent
Nous nous sommes aimés
Et c’était doux comme
Une sieste en été
Et même si nos rêves nous séparent
Nous nous sommes aimés
Et c’était doux comme
Une sieste en été
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9. |
The Tori Spelling's song
02:41
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My darling is la blonde aux yeux globuleux
My darling is only belle vue de dos
My darling, she is la nénette super nunuche
My darling a le crâne si léger qu’il ne s’enfonce jamais dans les oreillers
My darling, c’est un demi-boudin, mais son père, c’est Aaron, le producteur
My darling, dans la série, toutes les filles sont mieux qu’elle
My darling
My darling
My darling
is Tori Spelling
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10. |
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Je me suis acheté une belle paire de chaussures
J'adore réfléchir en marchant
Ça aère les neurones
Sauf que je suis cul-de-jatte
Je me suis fabriqué un joli petit chariot
Des clous, des planches et le tour est joué
Avec un lasso,
J'aurais le cheval qu'il me faut
Je capture un beau petit lot qui gambade le ventre à l'air
Elle m'entraîne avec elle dans son jogging
Tous les dimanches
Elle aime traîner son cul-de-jatte
A force, je me suis fait tout plein d'amis
Surtout des jolies filles
Que je fourre dans les buissons
Sans même quitter mon chariot
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11. |
Les petits gris
05:44
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J'habite à la campagne avec quelques amis dont les visages me sont inconnus, bien qu'il semble exister une certaine connivence entre nous, et, pourquoi pas, un flux d'énergie sexuelle latente.
La nuit tombe sur les collines environnantes, le ciel se met à chanter, les nuages virent au bleu indigo, et une tour de Pise inversée se plante dans l'herbe humide: à son sommet, des planètes effectuent leurs révolutions coniques, comme si les occupants de cet engin trimballaient leur système solaire avec eux.
Le contact avec les trois voyageurs se passe bien, ils nous expliquent qu'ils travaillent pour l'armée américaine, font des expériences de propagande psychologique et le cas échéant, testent les réactions de ploucs comme nous face une éventuelle invasion de petits gris. Là, ils sont satisfaits, nous n'avons pas eu peur, nous serons donc capables de défendre notre patrie contre l'ennemi de l'au-delà. Ensuite, ils remontent dans leur véhicule en forme de bâtonnet, et rien ne se passe.
Alors nous poursuivons nos occupations, indifférents à leur silencieuse présence dans le jardin. En gros, nous nous disputons pour des histoires de vaisselle, de sexe, pas mal de sexe, nous cassons des objets, nous crions, nous nous battons, dans un tourbillon effréné nous résumons en une nuit le comportement détraqué de l'humanité entière depuis l'aube des temps. Je me souviens plus particulièrement d'une scène, où je suis enfermé avec une petite brune aux cheveux longs dans la salle de bains, adossés à la porte nous parlons et moi je n'ai qu'une envie, celle de lui défoncer le cul, et elle pleure, parce qu'elle s'est fait larguer, et moi je me dis que si je voulais, je pourrais la forcer, parce qu'elle est raide et qu'elle ne se souviendrait de rien. Je crois que ça se rapporte dans la réalité à une soirée concarnoise où je m'étais retrouvé dans la salle d'eau avec deux filles, une brune assez laide et criarde aux yeux qui tombent et Anna, très jolie blonde que je désirais plus ou moins, sauf qu'elle avait 16 ans et puis voilà, on avait fermé la porte à clef pour se rouler des joints et il ne s'était rien passé d'autre.
Vers la fin de la nuit, je trouve un vieux poste radio et je capte les conversations des explorateurs natifs du pays de la liberté et des hamburgers : " …dggdf… mon capitaine, ils sont inutiles à l'évolution de l'univers.. dhjhjd… nous pouvons les laisser en place…..gfhjgf…. la race humaine est tarée… ils se battent pour des pauvres histoires de sexe, de couleur, de statut social, de balles qui roulent et rebondissent… pas besoin d'aller voir ailleurs…. Oipopzopdzop…. Mon commandant, ici le capitaine KXKXKX, nous terminons notre patrouille, les humains sont de la merde, on ne va pas perdre notre temps à leur bidouiller le cerveau… ffffgfgre.. on décolle… "
Mince, c'étaient des vrais petits gris ! L'allumette volante fend les airs dans la rosée du matin, et nous, exténués par nos chamailleries nocturnes, nous assoupissons enfin, moi avec un demi-sourire aux lèvres, parce que je suis le seul à savoir la vérité mais personne ne croirait qu'avec notre connerie nous avons sauvé la terre, super!... et merde, peut-être que j'aurais préféré que mes congénères se fassent BIDOUILLER le cerveau, comme ça j'aurais eu la paix, et en fin de compte je ne me suis pas endormi. La déception m'a tenu éveillé je sais juste que pour une fois les oiseaux ne chantaient pas : eux-aussi étaient déçus.
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12. |
Les échalotes de l'ombre
03:11
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13. |
Taisez-vous, putain!
03:07
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Un conflit se prépare et je ne fais pas le poids
Ils sont obligés de se taire à tout jamais, se murer dans un silence opaque,
Parce qu'ils ont trop parlé.
Un conflit se prépare et je ne fais pas le poids.
Ils chantent à voix basse et s'écoutent enfin
Découvrant qu'ils s'étaient reclus dans le bruit
Une armée de moi-je anorexiques regrette le temps
Où les mots étaient plus qu'un miroir
Maintenant, un quota de phrases est fixé,
Trente par jour et par personne
Il faut donc s'économiser, la logorrhée verbale est terminée
Un conflit se prépare et je ne fais pas le poids.
Bien sûr, ils sont si frustrés qu'ils remettent en cause cette nouvelle loi
Et pour protester, certains se crèvent les tympans,
Se coupent la langue,
Ces pauvres idiots veulent me faire culpabiliser
Le silence les oppresse autant que l'oppression qu'ils s'infligent
A tel point que même un cri de douleur les rassure.
Un conflit se prépare et je ne fais pas le poids.
Ils prennent les armes pour m'embrocher
Moi leur roi si peu aimé,
Je préfère vivre que mourir pour des idées,
Je leur rends la parole…
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14. |
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Je manque de temps, je manque de patience, je manque de désirs, je manque de rêves
Je manque d'argent, je manque d'ambition, je manque de chaleur, je manque de chair
Je manque à mes devoirs, je manque de constance, je manque de lucidité, je manque de courage
Je manque de franchise, je manque de fierté, et pour ça, je m'en mords les doigts
mais toi, rassure-toi
Toi, tu ne manques pas et je ne te manquerai pas non plus
Tu l'as bien dit en souriant : on restera amis, et moi je ne veux
Pas, je voudrais te déchirer les tripes à coups de dents
Et si tu étais là, je te mordrais
Les doigts
Je manque de sagesse, je manque d'humilité, je manque d'assurance, je manque d'amitié
Je manque d'hygiène, je manque d'honneur, je manque d'espace, je manque de pudeur
Je manque de mémoire, je manque de tact, je manque de beaux fringues, je manque de bon goût
Je manque de culture, je manque de simplicité, et pour ça, je m'en mords les doigts… mais toi, rassure-toi
Toi, tu ne manques pas et je ne te manquerai pas non plus
Tu l'as bien dit en souriant : on restera amis, et moi je ne veux
Pas, je voudrais te déchirer les tripes à coups de dents
Et si tu étais là, je te mordrais
Les doigts
Je manque d'écoute, je manque de forces
Je manque de fond, je manque de forme
Je manque de projets, je manque de passé
Et pour ça, je m'en mords les doigts
Mais toi, rassure-toi
Toi, tu ne manques pas et puis non, je dis n'importe quoi
Si je manque de tout, c'est d'abord parce que je manque de toi
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15. |
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Pour que rien de nous d'eux n'échappe à notre étreinte
Si profonde qu'elle en est sainte
Et qu'à travers le corps même, l'amour soit clair ;
Nous descendons ensemble au jardin de la chair.
Tes seins sont là ainsi que des offrandes
Et tes deux mains me sont tendues ;
Et rien ne vaut la naïve provende
Des paroles dites et entendues.
L'ombre des rameaux blancs voyage
Parmi ta gorge et ton visage
Et tes cheveux dénouent leur floraison,
En guirlande, sur les gazons.
La nuit est toute d'argent bleu,
La nuit est un beau lit silencieux,
La nuit douce, dont les brises vont, une à une,
Effeuiller les grands lys dardés au clair de lune.
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16. |
La léproserie
03:35
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Les murs ont été passés à la chaux
Les vêtements, les draps, les meubles, entassés dans la cour ont été brûlés
Il faudrait partir à l'instant…
Le vent se lève, transporte les voix de ceux qui s'éteignent,
Leurs cendres se mêlent, s'élèvent puis retombent
On ne quitte jamais la léproserie
Les murs sont en vous maintenant,
Rongés par les ongles
Grandissant chaque jour, brûlant le reste, le feu qui couve
Il faudrait partir maintenant…
Mais on ne fuit pas son propre corps
Il s'éteindra puis s'étendra
Nous entraînant dans la mêlée
S'élevant puis retombant
Je suis venu recueillir vos derniers mots
Pour les graver sur les murs de la léproserie
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17. |
En pièces détachées
04:50
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Je te cède mon corps, j'ai trop fait semblant
De savourer nos respirations mêlées
Je te rends nos souvenirs, je te rends nos ailes
Tu en auras besoin pour me fuir
Ne dis pas que tu vas t'améliorer : ça va m'enrager
Je te laisse le ciel et ses nuages de pierre
Pourvu qu'ils t'écrasent, pourvu qu'ils te brisent
Je te laisse nos guerres, je te rends nos larmes
Pourvu qu'elles te brûlent, comme tu m'as brûlé
Ce que tu m'as pris
Offre-le à la prochaine idiote qui t'écoutera
Je te cède mon corps, il ne vaut plus rien
Tu me tiens dans tes bras mais ce n'est plus moi
Tu me prives d'espoir, je t'entoure de noir
Rions de la peur qui émane de nous
J'ai piégé tes tripes, tu vas exploser
En pièces détachées, on monte mieux au ciel
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18. |
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01. La scène dégouline de sueur, il fait au moins trente degrés, je baille d’ennui, autant que les vip blasés qui
traînent au bar
02. Nous jouons depuis une heure, et je ne demande qu’une seule chose, atteindre la dernière chanson, du rock
guimauve en mi mineur
03. Je propose à l’orchestre de bâcler ce concert on me répond que c’est une très mauvaise idée au vu du prix des
places
04. Tous les titres que j’interprète ce soir avec dégoût sont extraits de mes disques en solo, de la soupe calibrée
pour les radios
05. Mais j’entends très clairement des jeunes filles au premier rang réclamer les tubes de mon ancien groupe, ça
me flétrit l’ego
06. Et quand l’orchestre attaque le plus gros succès de mon second album je ne peux même pas dire s’il plaît au
public tellement l’ambiance est molle
07. Je me déplace lentement sur la vaste scène, tentant de mieux voir ce public informe avide de sensations
balisées
08. Mais d’énormes projecteurs transforment le stade en une masse d’obscurité grise et mouvante
09. Et au moment où j’entame le refrain, je ne retrouve plus les paroles, l’indécision me coagule
10. Je chante « Une autre nuit sans toi et la nausée au petit matin », et puis je reste figé.
11. Le clavier relève brusquement la tête, le bassiste s’approche de moi, le batteur, impassible, continue de
marteler le rythme
12. Je ne joue plus de guitare, ça ne s’entend même pas, je suis ailleurs, je suis parti, je ne veux plus être là
13. Le bassiste me hurle quelque chose, je tourne la tête dans sa direction, mes mains me font horriblement
souffrir, j’ai besoin de boire
14. Alors le bassiste me dit ce que je dois chanter, un truc fleuri du style : « Donne au monde une autre chance »
15. Il crie encore : « Et la chance te ramènera Suzy », moi je ne veux pas de cette stupide phrase entre mes dents
16. Mince, pourquoi bon sang est-ce que je devrais chanter ces idioties, et puis quel est le con qui a bien pu
écrire un texte si merdique ?
17. Ma voix s’élève dans l’air poussiéreux, les choristes prennent le relais, et je fais signe à l’orchestre d’abréger
les solos de la fin
18. Le public s’excite vaguement, demande un rappel, mais je m’en fiche, je ne suis là que pour ramasser leur
fric
19. Bousculade au premier rang, j’espère qu’un môme ou deux étouffera sous la mêlée, ça me fera de la publicité
sur MTV
20. Dans la limousine qui me ramène à la villa, mon manager me félicite, pour lui ce fut un excellent concert
21. Mais moi je sais que ça n’a aucune valeur, je me sens minable, et ce n’est pas la gloire qui m’empêchera ce
soir de me pendre, ce soir sans toi
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19. |
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Quand je t'embrasse
J'ai peur
De marcher dans la merde
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20. |
Centredumonde France
Depuis 1997, Centredumonde compose des chansons que personne n'écoute, et il ne s'arrêtera que le jour de sa mort!
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