1. |
Rêvons plus sombre
04:16
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La lune est tombée dans une flaque à nos pieds
Toi, tu chevauchais ton dédale, avec dédain
La ville s’évaporait dans nos esprits
C’était Paris ou juste un parti pris
Rêvons plus sombre, mon amour
Traversons l’ombre, n’ayons pas peur
Nous nous sommes évanouis sur le parquet
Réveillés à l’aube, nos cœurs emmêlés
J’ai su qui j’étais quand tu as joui
C’était Paris ou juste le ciel engourdi
Rêvons plus sombre, mon amour
Traversons l’ombre, n’ayons pas peur
Ce soir la lune se fiche de savoir
Nos prénoms, nos désirs, nos déboires
Tu as souri quand je t’ai annoncé
Que j’étais chanteur de variété
Rêvons plus sombre, mon amour
Traversons l’ombre, n’ayons pas peur
Il faut savoir s’abstraire du réel
Quand on en a assez de prendre des gamelles
Rêvons plus sombre, mon amour
Traversons l’ombre, n’ayons pas peur
Rêvons plus sombre, mon amour
Traversons l’ombre, n’ayons pas peur
Rêvons plus sombre
Rêvons plus sombre
Rêvons plus sombre
Rêvons plus sombre, mon amour
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2. |
Sous un nuage noir
04:48
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Je vis sous un nuage noir
Il me suit, même quand je ne vais nulle part
À la plage, je suis le mouton noir
Et mon cœur est un nuage blafard
Il y a cette fille, elle me fait les yeux noirs
Quand sur nous il se met à pleuvoir
Je vis sous un nuage noir
Il me suit, même quand je ne vais nulle part
L’été est une longue nuit, lacérée d’idées noires
Sur le Pont-Neuf, je suis au désespoir
La fille me dit : Ne te jette pas, je t’aime
Je suis la petite sirène, on vivra dans ta baignoire.
Mais les vraies sirènes
N’éprouvent jamais de peine
Elles vous entraînent
Au fond de la Seine
Au fond de la Seine
J’emmène avec moi tes beaux yeux noirs
Au fond de la Seine
Ton regard me suit, quand bien même
Au fond de la Seine
Le ciel, le soir, nous fait croire
Au fond de la Seine
Que le vrai est réel : ça c’est bon pour les poires
Je vis sous un nuage noir
Il me suit, même quand je ne vais nulle part
Sous un nuage noir, je vis
Il me suit, même quand je ne vais nulle part
Sous un nuage noir
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3. |
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Si tu appartiens à la nuit, aux doutes, aux amours refroidis
Si les sentiments te coûtent et que tu préfères te taire
Alors ne parle pas
Et viens te perdre entre mes bras
Nous serons les fantômes de nos propres vies
Balancer les atomes, les automnes, les hormones
Non, tu n’es pas parfaite, quelle importance tu danses bien
Nous payons un tribut à nos lits, à nos chiens
Tu appartiens à la nuit
Comme j’appartiens à l’ennui
Aux faux-semblants, à la vie
À la vie qui va vite et tombe souvent
et tombe souvent
L’odeur métallique de ton ventre me brûle les doigts
Pour toi je suis prêt à attraper les maladies qui traînent
Je ne te fais pas confiance, tu appartiens à la nuit
Et quand ton corps danse, je rêve au ralenti
Tu appartiens à la nuit
Comme j’appartiens à l’ennui
Aux faux-semblants, à la vie
À la vie qui va vite et tombe souvent
et tombe souvent
Tu appartiens à la nuit
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4. |
Constellations
03:06
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Sur tes épaules
Dérivent les étoiles
Nuit après nuit, elles forment
Des constellations
Je les observe
Tandis que tu dors
De ton plus beau sommeil, et alors
Ta chaleur m’envahit
J’éprouve
Une infinie tendresse pour ta peau
Et les arabesques qu’elle dessine
Dans le ciel
Sous mes doigts, batailles de comètes
Désastres à venir, paradis perdus
Et retrouvés
J’apprends dans l’obscurité
Je reviendrai de ce long voyage
Je reviendrai pour toi, toi qui attends
Sans attendre
Puisque tu dors
Et mon voyage
N’est que mains sur ton dos
Et leçon d’astronomie
Dans le creux de ton lit
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5. |
Copenhague
04:25
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A Copenhague, le vent d’août est déjà froid
Le ciel gris me manque, autant que les jeunes filles
Qui descendent vers les quais, avec un charme sûr
Elles vivent sans trouble des jours toujours pareils
Au-delà,
La mer sombre, qu’un rayon fait soudain
Briller dans le vent, n’est jamais loin
Les souvenirs viennent d’une vie qu’on n’a pas vécue
Et on rêve de ce qui n’a pas été
Copenhague, qu’un soleil fade réchauffe à peine
Le désir se perd dans l’horizon effacé
Il est douloureux de voir tout notre amour éparpillé
Le long des quais aux façades colorées
O petite, tes yeux bleus auront été doux un jour
Avant de s’effacer, avant de s’effarer
Dans le monde qui tombe et qui ne sera plus
Où l’on rêve de ce qui n’a pas été
Au-delà,
La mer sombre, qu’un rayon fait soudain
Briller dans le vent, n’est jamais loin
Les souvenirs viennent d’une vie qu’on n’a pas vécue
Et on rêve de ce qui n’a pas été
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6. |
Sinistre Finistère
04:39
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O sinistre Finistère, qui m’a vu grandir
Passer mes meilleures heures, sur tes routes courir
Après l’extase, le repentir, et du néant la métastase
Nous apprivoisons l’ennui et les verres jusqu’à vomir
O sinistre Finistère, j’aime la fin que tu proposes
Entre mille choses, marines et délétères
Le tonnerre à Brest, la baie de Concarneau
C’est beau, toutes ces fêtes où je reste sur le carreau
O Sinistre Finistère, tout bonheur a une fin
Et je chante cet air en pensant au destin
Sinistre Finistère, sans rêver à demain
Cette terre est une putain, dont j’arpente les seins
O sinistre Finistère, tu gardes dans mon cœur
Tes plages de noirceur et ta lumière austère
Le ciel jaune pisse est bas, si bas qu’il écrase
Nos âmes sur son passage, en ton honneur on se ravage
Mon Finistère, la fin des terres, des haricots et des travers
Sous ton égide j’ai mûri, tant et si bien je suis parti
Les années passent et j’ai vieilli, je pense à toi comme à une ex
Une fois la colère évanouie, d’avoir haï on se sent grotesque
O Sinistre Finistère, tout bonheur a une fin
Et je chante cet air en pensant au destin
Sinistre Finistère, sans rêver à demain
Cette terre est une putain dont j’arpente les seins
O Sinistre Finistère, tout bonheur a une fin
Et je chante cet air en pensant au destin
Sinistre Finistère, sans rêver à demain
Cette terre est une putain dont j’arpente les seins
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7. |
Danse morose
05:14
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Je ne sais plus où je suis, sur la piste ou endormi
Évaporées les filles, elles me devinent maudit
C’est un anniversaire, sans gâteau ni bougies
En guise de cadeau, tu as quitté mon lit
Je ne peux pas t’en vouloir
De finir cette histoire
Qui ne menait à rien
Toi et moi, c’était vain
Danse morose, au cœur de l’été
Carnivores sont les corps délaissés
Danse morose, les ténèbres en juillet
À prendre la pose, animal libéré
Et maintenant je danse, sur la piste, immobile
Dans ma tête, le film des derniers mois défile
C’est un mauvais timing, de saborder l’été
Tu aurais pu attendre l’hiver pour me quitter
Je ne peux pas t’en vouloir
De finir cette histoire
Qui ne menait à rien
Toi et moi, c’était vain
Danse morose, au cœur de l’été
Carnivores sont les corps délaissés
Danse morose, les ténèbres en juillet
À prendre la pose, animal libéré
Danse morose
Danse morose
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8. |
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Il est tard, je bois, tu t’endors sur une chaise
Et tu trembles, tu as froid, je me perds en foutaises
Un peu plus tôt, je dansais tellement mal, tu riais
Tu voulais voir, en été, le jour se lever
Ressens-tu les ondes gravitationnelles ?
Elles déferlent sur le monde, et te rendent si belles
Mon cœur vagabonde, il a quitté la terre
L’espace d’une seconde, je deviens l’univers
À mes yeux mi-clos, tes courbes incendiaires
Me renvoient l’écho d’un vertige solaire
Au réveil, tu me dis : désolée, j’ai tout oublié
Quel est ton nom, où je suis ? Je me sens si bien à tes côtés.
Ressens-tu les ondes gravitationnelles ?
Elles déferlent sur le monde, et te rendent si belles
Nos cœurs vagabondent, ils ont quitté la terre
Quand gronde le monde, il nous reste l’univers
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9. |
Femme de militaire
03:06
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J’aimerais être femme
De militaire et faire
Le tour de la terre
Survoler les cimetières
De la jungle birmane
À la plaine des Ardennes
L’ardeur jamais en panne
Tu guérirais mes peines
Mais je ne suis que femme
D’un garçon solitaire
À l’humour délétère
Il se fiche de me plaire
J’aimerais être femme
De militaire et mère
D’un petit pilote de l’air
En partance vers l’enfer
J’attendrais sans trembler
Qu’il rentre sur deux pieds
Une médaille accrochée
Sur son cœur dévasté
Mais je ne suis que femme
D’un homme débonnaire
Il me déclare sa flamme
Quand il a bu quinze bières
J’aimerais être femme
De militaire et fière
Qu’il impose par le fer
La paix aux peuples en guerre
Les hippies dans la paille
Les yuppies sur la paille
Ce monde est en pagaille
Nous nous ferons la malle
D’un coup de revolver
D’un coup de revolver
D’un coup de revolver
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10. |
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Il y a de la nuit dans le ciel
Les étoiles se ramassent à la pelle
Ma main est posée sur ta cuisse, tu es distrait, tu roules trop vite
As-tu oublié ? Ta famille est maudite
À New York, l’hiver dernier, ma robe noire te brûlait les doigts
Mais ce soir elle est mon linceul, tes chimères t’entraînent loin de moi
Est-ce que tu sais ce que ça fait,
D’aimer un homme qui ne vous aime pas ?
Tant d’autres avant moi après moi
Ne serais-je jamais assez bien pour toi ?
On te voit dans la nuit, titubant
T’éloigner des lieux de l’accident
À la nage, tu regagnes ton hôtel et la fille qui t’attend
Tandis que je me noie lentement
Le lendemain, tu lui diras que tu as tout tenté pour me sauver
Mais la voiture s’est enfoncée dans la rivière glacée
Est-ce que tu sais ce que ça fait,
D’aimer un homme qui ne vous aime pas ?
Tant d’autres avant moi après moi
Ne serais-je jamais assez bien pour toi ?
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Centredumonde France
Depuis 1997, Centredumonde compose des chansons que personne n'écoute, et il ne s'arrêtera que le jour de sa mort!
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