1. |
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Nos vies, fragiles de lenteur,
Dans la poussière, endormies ;
Sous un arbre mort, je veille.
Par-delà le fleuve, se taisent les feux.
Quand le ciel vous rejette
La nuit, seule, apaise la douleur.
Tout ce qu’on pouvait espérer
C’est un cercueil climatisé.
Les néons nous appellent, nous avançons sans but,
Aveuglés de désirs, il y a dans ton cœur le sourire d’une pute.
Le vent sur les plaines efface son prénom,
Malgré tes promesses, elle t’attend à reculons.
Nous étions des héros
Glorifiés par des lâches
Dans des villes fantômes
Qui étaient surpeuplées
On t’a tiré dans le dos
Pour un serment brisé
À cause d’une fille de joie
Et toi, tu l’aimais,
… et toi, tu l’aimais.
Tout ce qu’on pouvait espérer
C’est un cercueil climatisé.
Le rougeoiement du soleil, au petit matin, sur les cadavres des chevaux,
Me surprend en pleine rêverie, dans un lupanar où l’or est liquide
Et les hommes sans honneur, mon frère, tu n’as pas su dire non,
Alors ton corps à mes pieds gangrène mon cœur puis le dévore.
Nous étions des héros
Glorifiés par des lâches
Dans des villes fantômes
Qui étaient surpeuplées
On t’a tiré dans le dos
Pour un serment brisé
À cause d’une fille de joie
Et toi, tu l’aimais,
… je vais te venger.
Tout ce qu’on pouvait espérer
C’est un cercueil climatisé.
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2. |
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Le long du fleuve, le vieil amour se traîne
Sans le savoir un spleen de bord de Loire
A Saint-Sébastien, le ciel s’est arrêté
Il est comme nous, vaguement désaccordé
Je n’ose pas te prendre la main ni t'embrasser
Entre nous tout s'est joué il y a des années
Nous buvons du vin en regardant les nuages
Tu m'en montres un, il ressemble à ma bite
Qu'allons-nous faire du temps qui reste
De ces cartons que l'on n'ouvrira pas
De ce piano aux accords déglingués ?
Qu'allons-nous faire du temps passé ?
Nous n'avons pas changé, tu sais
Et ta peau est encore douce
Qu'allons-nous faire
Qu'avons-nous gâché ?
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3. |
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J’aime les animaux empaillés qui dansent au ralenti dans tes yeux
Et tant pis si je ne comprends rien aux routes qui te traversent
À tes failles, tes larmes, tes fuites, ton horizon
J’aime quand le vide t’absorbe à tel point que tu oublies tout autour de toi
Et tu danses le silence de ton corps en suspension
Entre mon désir et l’infini
Quand je pense à toi
Circuit
Court-circuit
Dans mon esprit
Mon esprit
Mon esprit
Quand je pense à toi
Circuit
Court-circuit
Dans mon esprit
Mon esprit
Mon esprit
Mon cœur est mort
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4. |
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Non, je ne suis pas l’homme qui fera de toi une femme usée, vieille et fatiguée ;
Hors de question de s’épuiser dans le labeur des heures perdues à suffoquer.
On ne vieillira pas ensemble
Non, je ne suis pas l’homme qui te dégoûtera à tout jamais de ton propre corps ;
À l’horizon, aucun compromis, le désir enfui, je m’en irai pendant que tu dors.
On ne vieillira pas ensemble
Non, je ne suis pas l’homme empli de douceur qui te chérira dans les vents contraires ;
Je t’aime aujourd’hui, demain peu importe, le cafard et le vin, le rien, le trop tard, le néant à nos portes.
On ne vieillira pas ensemble
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5. |
Noyade caractéristique
04:49
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Dans ce théâtre alcoolisé
Tu le sais, toi, pourquoi j’ai si froid ?
Je suis à Verdun, en souvenirs
Il y a ce pianiste ; il se noie
Je ne sais pas nager mais si tu coules
Tu pourras compter sur mes bras
Tout ce que je jette tombe à l’eau
Et revient me hanter
Sois là pour moi
La traversée n’est pas un voyage
Je passe à travers moi, en amour, en amitié
Alors sauras-tu me protéger ?
Quand je coule, viens me chercher
C’est la nuit, je peux savourer
L’espace infini entre nos peaux
Et rêver le genre de vie
Qu’on n’aura jamais, moi je laisse tomber
Sois là pour moi
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6. |
La perspective Mouchez
06:00
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De là où je suis, au quatrième étage, on ne voit rien d’autre
que des arbres et des filles faussement inaccessibles, elles traînent en terrasse
et savourent leur jeunesse, qui ne fait pas rêver
non, elles ne font pas rêver
Les immeubles gris, rongés de névroses, que la lumière n’enjolive jamais
à chaque étage son lot de balcons morts d’ennui
de cœurs en jachère, à perdre et à prendre
à prendre et à perdre
Je soupire en regardant le ciel, je me demande
combien de bières j’ai bu, je ne sais plus, ça n’a pas d’importance
je suis ce que je bois, la vie se passe très bien de moi
la vie se passe très bien de moi
Le dégoût ne me place au-dessus de personne
il s’agit de moi, ou de ton ombre, elle ne s’efface pas
malgré mes efforts, alors je sombre et je danse sur ma propre tombe
je danse sur ma propre tombe
La vie se passe très bien de moi
La vie se passe très bien de moi
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7. |
Bristol
08:18
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Une nuit à Bristol, on m’a tiré les cartes, j’avais vingt ans et si peur de la mort
Je me suis allongé dans l’herbe humide pour contempler les étoiles
Je voyais les vagues d’amertume emporter mes rêves d’écume jusqu’au bord de la tombe
Ma Némésis riait, « Tu sauras qui je suis, quand tu seras à terre, je me donnerai à toi »
Mais tout restera dans ma vie
Un bon souvenir, même les fois où je suis mort
Loin du ciel, à Bristol
On m’a jeté un triste sort
Notre amour est impossible, nous nous sommes épuisés, pourtant nos corps résistaient
Ils disaient les mots que nos lèvres taisaient, c’était la guerre, et personne n’a gagné
Mais tout restera dans ma vie
Un bon souvenir, même les fois où je suis mort
Loin du ciel, à Bristol
On m’a jeté un triste sort
Toi tu resteras dans ma vie
Un bon souvenir, seulement la nuit
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8. |
Perdita
02:56
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Quand tu reviendras
Avant la saison morte
Grisée par les eaux fortes
Tu sauras me trouver
Tes promesses se rappellent à moi
Elles se glissent dans le vent
L'océan, le mauvais temps
Ne nous séparent pas
Je pense à toi, je t'attends lentement
Au bord de la falaise
Mon cœur vacille dans le vide
L'horizon, c'est l'absence de toi
Les années passent, je refuse de saigner
O tu t'éloignes de moi, s'il te plaît, retourne-toi
Ne m'oublie pas, ne m'oublie pas
La nuit, je me représente
L'amante des rêves refroidis
Si légère entre mes doigts
Tu te perds en voyages synthétiques
O tu t'éloignes de moi, Perdita, ne te perds pas
Je pense à toi, je t'attends lentement
Ne m'oublie pas, ne m'oublie pas
O tu t'éloignes de moi, Perdita, ne te perds pas
Ne m'oublie pas, ne m'oublie pas
Ne m'oublie pas, ne m'oublie pas
Je pense à toi, je t'attends lentement
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9. |
A tes yeux endormis
03:18
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Sous la lune, les cheveux défaits, le regard alangui je peine et me vends, je suis fille de joie, ma couronne est de ronces.
Le chagrin, la rosée s’emmêlent en mon âme que tu répudies O mon roi, la brume de minuit ne me guérira pas.
À tes yeux à tout jamais clos, mes suppliques glissent dans le vent des batailles que tu mènes et perds : tu as trop d’orgueil.
Rendez-moi les paupières aimées, je voudrais les baiser encore et encore, avant que la nuit n’emporte tout.
A tes yeux endormis
A tes yeux endormis
A tes yeux endormis se raccroche l'infini : le ciel est si bas
A tes yeux endormis se raccroche l'infini : le ciel est si bas
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10. |
A la mesure du vent
04:54
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Nous savons tous les deux comment
Et pour combien de temps
"Égoïste"
Oui, peut-être
"Nihiliste"
Certes
"Hédoniste misanthrope"
Shhhh
Stop
Concentre tes efforts sur mon corps
Fais-moi plaisir,
Fais semblant de ne pas vouloir lire entre les lignes
Nous savons tous les deux comment
Et pour combien de temps
En attendant
Vis dans l'instant. Demeure dans l'instant. Continue de choisir pauvrement.
A la mesure du vent, du bon temps.
Vis dans l'instant. Demeure dans l'instant. Continue de choisir pauvrement.
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Centredumonde France
Depuis 1997, Centredumonde compose des chansons que personne n'écoute, et il ne s'arrêtera que le jour de sa mort!
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