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« Dans les herbes de pluie ». Depuis quelques mois, l’album « Danse macabre », du groupe américain The Faint, tourne en boucle sur les platines brestoises, pas une soirée sans rythmiques syncopées et voix trafiquées, jusqu’à l’overdose et la naissance de cette idée débile : moi aussi, je peux le faire ! Et donc, au printemps 2003, je me lance dans l’enregistrement d’une chanson électro-dance mélancolique et répétitive, assez anecdotique, dont seul le texte me satisfait, encore aujourd’hui.
Le point de départ de son écriture est un souvenir de plage, celle – peu touristique - de Lechiagat, près du Guilvinec, où j’ai vécu en 2001-2002. Je m’y rendais parfois le matin, avant de bosser, pour courir ou faire du vélo, ou en fin de journée, longeant la côte monotone, perdu dans mes pensées, imaginant une vie autre que la mienne, pourtant pas désagréable. Il y a pire qu’habiter en bord de mer, mes années parisiennes auront favorisé cette révélation tardive.
A partir d’une simple robe oubliée sur la dune, j’ai mis en mots une tragédie voilée, à l’instar de celles racontées par Faulkner – depuis la lecture de Sanctuary, je ne peux plus voir d’épi de maïs sans penser à… bref. L’horreur, dans les angles morts.
Dans les herbes de pluie
Les insectes se déchirent
Furieux d’être obliques
Sous le regard immobile
Des grands matins
En l’espace arbitraire
Le ciel découpe nos pas
Jusqu’à l’inertie
Dans les herbes de pluie
Ton silence me vrille
D’un siècle de privations
J’ai mal, trop fort
Combien le calme est sinistre
Lorsque la violence jaillit
Il n’y a plus rien qui reste
De toi sous mes mains
On ne se méfie jamais assez
De ceux qu’on a trahis
La gangrène hygiénique
Qui isole et détruit
Dans les herbes de pluie
Éclats de robe blanche
Un nuage pour la lenteur
Je me glisse dans le vent
lyrics
Dans les herbes de pluie
Les insectes se déchirent
Furieux d’être obliques
Sous le regard immobile
Des grands matins
En l’espace arbitraire
Le ciel découpe nos pas
Jusqu’à l’inertie
Dans les herbes de pluie
Ton silence me vrille
D’un siècle de privations
J’ai mal, trop fort
Combien le calme est sinistre
Lorsque la violence jaillit
Il n’y a plus rien qui reste
De toi sous mes mains
On ne se méfie jamais assez
De ceux qu’on a trahis
La gangrène hygiénique
Qui isole et détruit
Dans les herbes de pluie
Éclats de robe blanche
Un nuage pour la lenteur
Je me glisse dans le vent
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