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La (toute petite) minute culturelle : « La nuit se découpe en morceaux de taille inégale » est un clin d’œil à « Modern Style », chanson du Suisse Jean Bart (dont je n’ai jamais écouté l’œuvre), qui intègre en son texte la réplique « La vie est faite de morceaux qui ne se joignent pas », tirée d’un film de Truffaut que je n’ai jamais vu, « Les deux Anglaises et le continent », lui-même adapté d’un roman d’Henri-Pierre Roché, que je n’ai jamais lu.
Au passage, hop, cadeau, un extrait de « Desiderata », de Jean Bart : « Clinton au boxon / Chirac en avion / et le pape en pantalon / chômeurs au turbin / les banquiers sans un / le gros blond en nain de jardin / sans abri Aubry / le petit Sarkozy au RMI / exit Mitterrand et ses 14 ans / et moi président... » Surprise ! Le beau gosse réflexif figurant sur les pochettes d’album en noir et blanc fut également punk à chien : on attend le duo avec Zaz.
« Eltsine au viagra / Lang chez les paras / un cigare pour Monica / chômeurs au turbin / les banquiers sans un / le gros blond en nain de jardin / Tapie sans projo / Castro au Mac Do / et Miss Hillary sous mon bureau... »
Ah, mais il y a que ce coquin de Jean Bart me détourne de mon sujet, sur lequel par ailleurs j’ai peu de choses à dire, tant « La nuit se découpe en morceaux de taille inégale » est à prendre au premier degré – je m’adresse à une personne en particulier, une fille que j’ai détournée de moi à force d’absences (musique, alcool, fatigue) et auprès de laquelle, sans chercher à revenir en arrière, je fais acte de contrition parce que j’ai bien conscience que je me suis mal conduit.
Nous étions en juillet 2017, je vivais rue de l’Amiral Mouchez et j’avais du temps à tuer : l’été est par excellence la saison de la gamberge, chaque année je me coltine dans la tronche un mois de solitude complète (que la vie de bureau ne comble pas), duquel je ressors plein d’énergie et de projets qui n’aboutissent jamais.
Alors, qu’a pensé cette fille de cette chanson somme toute anecdotique ? Rien, puisqu’elle ne l’a jamais entendue. Je n’allais quand même pas pousser le vice jusqu’à m’excuser pour de vrai, non ?
« Clinton au plumard / Chirac au placard / et le pape en pilier de bar / chômeurs au turbin / les banquiers sans un / le petit brun en eau de boudin / Toubon sans mairie / le petit Tiberi en Sibérie / exit Lady Di et sa vie de barbie / et moi en toubitri. »
lyrics
Quand la nuit nous coupe en morceaux
Je me réveille
Eparpillé entre deux eaux
Je me mets en colère
Contre celui que j'ai été ces derniers mois
Tout le temps bourré jusqu'à l'aliénation
J'ai même oublié que tu m'aimais
Quand nos nuits se rappellent à moi
Je serre les dents
Je me dis sans vraiment y croire
Je peux tout réparer
Mais celui que j'ai été ces derniers mois
Tout le temps bourré jusqu'à l'aliénation
Ne disparaît pas, il se tient devant toi, il se tient devant moi
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